Le thème de ce jour, Quelles perspectives pour le libéralisme économique européen ?
Un libéralisme économique en fin de vie
À partir des observations actuelles, on peut dire qu’il n’y a pratiquement aucune possibilité d’amélioration de la situation économique en Europe, spécialement française.
Les erreurs du passé ont fait que les marchés dans de nombreux secteurs ont déjà été repris par d’autres pays. États-Unis, Canada, Inde, Turquie, Chine, Russie, Corée.
Même entre ces pays la concurrence est rude. On arrive à ce constat, beaucoup de pays fabriquent la même chose. Ce qui rend la compétitivité encore plus ardue.
On peut affirmer que certains pays européens sont potentiellement exclus de l’économie internationale. Même si cela ne se constate pas pour le moment, c’est malheureusement la réalité. Une réalité que l’on dissimule à coups de déclarations sensationnelles.
L’Europe n’est pas prête à affronter les réalités du marché. Les causes sont les suivantes.
Des erreurs et des mensonges du passé. J’ai déjà évoqué ce sujet dans une précédente vidéo.
Une population qui n’est pas prête aux sacrifices et que, pourtant, on sacrifie
Une arrogance à l’égard d’autres pays, C’est-à-dire que l’Europe n’est pas prête à entrer en concurrence avec des pays qu’elle méprisait il y a juste quelques années. Ou bien, qu’elle colonisait.
Les conséquences en seront.
– De grandes difficultés pour les citoyens moyens avec des fins de mois laborieux
– Un accès de plus en plus ardu au système de santé
– Une exclusion des plus pauvres des systèmes éducatifs, etc.
Une partie de l’efficacité économique basique se trouve entre les mains de populations européennes issues de l’immigration. Malheureusement, cette population méritante est constamment montrée du doigt et dénigrée. Dans beaucoup de circonstances, elle est même harcelée. Il n’y a pas mieux que ce genre de comportement du libéralisme économique pour se saborder. En effet, la haine anti migrants, est plus fort que la raison. Même si l’Europe sait que sans ces émigrés, elle sera ruinée, elle entreprendra tout pour sa ruine. Cette idéologie de l’autodestruction est le fait d’intellectuels, d’une littérature telle que le choc des civilisations, ou bien encore, la théorie du grand remplacement. J’ai déjà abordé ces grands sujets.
Ceci représente une première étape.
Si aucune solution n’est trouvée, je ne vois pas laquelle, on rentrera dans les étapes suivantes. Celle de la gêne, suivie de celle de la misère. Mais, une misère généralisée qui côtoie des fortunes incommensurables.
Auparavant, en présence de crises à l’intérieur d’un pays, on les déportait au-delà des frontières, c’est-à-dire qu’on entrait dans les guerres. Cela n’est plus possible actuellement. La guerre en Ukraine est une des meilleures preuves puisqu’elle a entraîné la crise en Europe. Les sanctions économiques imposées à la Russie, non seulement n’ont strictement pas affecté ce pays, mais de plus, se sont retournées contre ceux-là mêmes qui les ont mis en œuvre.
En conclusion
Lorsque l’on examine les grandes théories du libéralisme économique, il paraît logique d’en conclure que, fatalement, il en résultera la prospérité. Nous sommes dans une superposition de la logique communiste qui dit que, fatalement, le capitalisme engendrerait le communisme. Mais, un communisme qui apporterait prospérité et bien être pour l’humain.
Ces deux courants, pourtant opposés et même ennemis, ont une vision scientifique des systèmes d’économie. Il suffirait d’appliquer le libéralisme économique, ou bien le marxisme, pour que la prospérité survienne. Malheureusement, ces systèmes ne sont pas des sciences exactes, mais des conjonctures. Nous le savons parfaitement.
Comme je le souligne à chaque fois dans mes essais, il y a toujours une différence entre une pensée, un système, une doctrine, et les humains qui portent ces mêmes idées.
Durant les différentes phases de son parcours, un système est dévoyé par des personnes qui l’utilisent pour leurs propres intérêts.
On a observé cette dérive dans le système démocratique qui a été dévoyé par des hommes et des femmes politiques qui l’utilisent pour leurs propres avantages et pour leurs propres pouvoirs.
On a constaté cette même corruption de la démocratie chez le contre-pouvoir représenté par les journalistes, les intellectuels, les penseurs, qui, à leur tour, utilisent leur influence pour leur propre compte.
Avec le système économique libéral, on assiste avec impuissance à la naissance de ce genre de déviation. Le libéralisme n’est plus synonyme de prospérité, mais d’enrichissement personnel.
Les gouvernements ne peuvent plus prétendre à la possibilité de créer des emplois en se basant sur le modèle libéral. Ils ne possèdent ni entreprises, ni usines, ni une partie de la fonction publique. Tout se trouve entre les mains de grandes entreprises privées qui, du fait de leurs pouvoirs, peuvent se substituer à l’État dans beaucoup de ses fonctions dites régaliennes.
La recherche du profit conduit à des comportements qui, s’ils ne sont pas comparables à ceux du 19e siècle, les rejoignent dans leurs fondements. En ce sens que pour faire le plus de bénéfices, on rogne progressivement les acquis sociaux des citoyens.
Un cercle vicieux s’installe, le libéralisme économique entraîne la pauvreté, il oriente les efforts économiques vers la consommation au préjudice du confort humain.
En conséquence, la production n’est plus dirigée par la réalité du marché international, mais, exclusivement, par l’enrichissement rapide et féroce.
Ce cercle vicieux se poursuit fatalement. Puisque les grandes sociétés libérales ne peuvent s’enrichir par les ventes à l’extérieur, du fait d’une concurrence rude, elles ne peuvent qu’exacerber les pressions sur leurs populations qui doivent consentir à de plus en plus de sacrifices.
On aboutit à un point de rupture irréversible. Les populations ont tellement été appauvries, qu’elles ne peuvent rien acheter. Beaucoup de petites sociétés seront forcées à la faillite. Il n’y aura personne pour les reprendre. Des pays entrent dans le déclin, et par la suite dans la dépendance et la décadence.
En conclusion finale, le monde subit un changement rapide et profond. Des pays s’organisent dans des systèmes tels que celui du Brics.
Des pays en Afrique recherchent leur indépendance de l’Europe. Ils se tournent vers l’économie du Brics. Progressivement, l’Europe, par ses erreurs du passé, n’est plus compétitive par rapport à d’autres pays. Du moment que les exportations vont diminuer, ceci aura une conséquence générale sur l’Europe. Puisque les entreprises ne consentiront jamais à des sacrifices, on les exigera des citoyens. Ainsi, pour maintenir le niveau de bénéfices d’entreprises défaillantes, on augmente le prix des produits. Cela porte ce mot magique, l’inflation.
Cependant, il y a des limites à cette politique de l’enrichissement pour l’enrichissement. Cette limite s’appelle la paupérisation. Dans la paupérisation, le nombre de personnes riches diminue, inversement celui des personnes pauvres augmente exponentiellement. C’est le point de non-retour.
Remarque, j’ai écrit ce dossier il y a deux ans, j’étais dans les prévisions. Malheureusement, tout ce que j’écrivais se concrétise. Je suis dans les certitudes.
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