Je vous propose de découvrir un extrait de ma prochaine publication sur universalité en Occident. Il est question de ce que pourrait être les besoins vitaux des humains. En effet, avant d’entreprendre la moindre spéculation sur ce que pourrait être l’universalité, il est nécessaire de satisfaire les besoins vitaux des humains.
BESOINS UNIVERSELS, VITAUX, ET SECONDAIRES DE L’HUMAIN
Des besoins vitaux
Il existe des besoins universels liés à notre condition d’humain. C’est-à-dire des nécessités sans lesquelles la vie individuelle se trouve menacée.
Aucune personne ne peut s’abstenir de manger ni de boire. Il s’agit de besoins cruciaux, inéluctables, transcendants et universels. Aucune idéologie, aucun système, ne peuvent passer outre.
On ne saurait les séparer de la nécessité d’être en bonne santé, de vieillir dignement. S’ils n’affectent pas directement la survie, ils possèdent un rôle important dans son maintien.
Il est fondamental de satisfaire ces besoins en premier lieu avant de penser aux autres qui sont, à bien considérer, philosophiques.
Au Maroc, l’adage suivant est très évocateur de ma pensée :
— De quoi as-tu besoin Monsieur le nu ?
— D’une bague, Monseigneur.
Ici, le nu fait référence à une personne qui, bien qu’elle soit dans le plus grand des dénuements, demande le superflu et certainement pas le vital.
Il est nécessaire de comprendre cette notion de base puisqu’elle implique que les besoins universels et transcendants doivent, en premier et obligatoirement, garantir ces contraintes vitales. Ensuite, on pense aux autres nécessités.
Il est immoral d’enseigner la philosophie de Platon tout en occultant la faim et le désespoir de ceux à qui on propose pareil enseignement. D’autant que les enseignants, eux-mêmes, mangent à leur faim, à profusion, sans que cela ne les affecte le moins du monde. Drôle de philosophie que celle-ci !
Note : on pourrait m’opposer l’argumentation suivante. C’est par cet enseignement sévère et leurs privations, que ces élèves réussiront puis connaîtront l’opulence. Il s’agit d’un argument que reprend la bourgeoisie à son compte. Dans les faits, le pauvre le restera indéfiniment, le riche le devient davantage. C’est une manière de flatter les peuples.
Il est impérieux de bien le comprendre, ce n’est pas une vision de l’esprit, cela correspond à une réalité répandue. En effet, il est fréquent que des penseurs s’indignent de la misère dans le monde autour d’un repas copieux au caviar chez Maxim’s.
Michel Onfray est le représentant parfait de ce style de malsain cynisme. Il propose une littérature pour le salut des français, mais exclusivement en direction des gens nantis. Les pauvres, les miséreux, ceux qui travaillent dans des conditions désolantes dans des hôtels ou dans des restaurants, ne le concernent pas. Il fait fi de tous les besoins de base de ses compatriotes pour les mener vers des idéologies telles que le choc des civilisations ou encore les horrifier par une barbarie inéluctable. Grâce à lui les gens oublient leurs besoins vitaux ainsi que leur misère pour sombrer dans une philosophie du désespoir. À ce jeu, il est même excellent.
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