FÉMINISME, HUMAINS, OCCIDENT, SOCIÉTÉ

QUELLE NOUVELLE MORALE POUR L’HUMAIN NOUVEAU ?

Dans l’un de mes essais, je décris l’émergence d’un humain nouveau. Il s’agit de l’homme monade. Il est caractérisé par les éléments suivants :

– Il n’a besoin de rien d’autre, en dehors de lui-même.

– S’il est cynique, ceci est perçu en tant que vertu.

Cependant, l’une des puissantes particularités de l’humain monade consiste en une revendication d’une liberté personnelle sans limites. Même s’il s’agit d’un phénomène social récent, il me parut nécessaire de s’interroger sur la nature de la morale adaptée à cette transformation humaine.

Quelle est la morale actuelle ?

Dans le monde occidental, deux styles de morale prédominent. La morale chrétienne dite kantienne ; la morale utilitariste présente dans les pays anglo-saxons. La morale elle-même peut se définir par de la bienveillance associée au respect, mais envers autrui.

1– morale chrétienne

Selon la morale chrétienne, une action porte en elle, dans l’absolu, sa propre valeur morale de biens ou de mal. La notion de mal diffère fondamentalement de celle religieuse de péché. Il existe, donc, un ensemble de valeurs transcendantes qui portent en elles-mêmes leurs propres valeurs.

Dans l’absolu, selon la morale kantienne ou chrétienne, le fait de voler sera toujours considéré en tant que mauvaise action. Pareillement, pour le mensonge.

2 – Morale utilitariste

Selon l’autoritarisme, aucune action n’est bonne ou mauvaise dans l’absolu. Sa valeur morale s’accomplit dans les effets bénéfiques qu’elle peut apporter à l’humain.

Dans la morale chrétienne, le fait de mentir est considéré comme une action grave. Dans l’utilitarisme si le fait de mentir produit un effet bénéfique pour une majorité de personnes, alors cette action de mentir porte en elle une bonne valeur morale.

3 caractéristiques de la morale chrétienne et de l’utilitarisme.

Que ce soit la morale chrétienne, ou que ce soit la morale utilitariste, les deux ont pour particularité d’être dirigées envers autrui. La bonne action n’est pas dirigée vers soi-même, vers les autres.

Dans l’utilitarisme les bénéfices que l’on recherche à travers une action ne sont jamais personnels. Ces bénéfices sont pour le bien de la majorité. On peut même dire qu’il y a une certaine notion du sacrifice dans la pensée utilitariste.

Il est important de comprendre la notion de subjectivité qui s’est répandue avec Descartes. Elle diffère de manière remarquable de l’égoïsme. Si l’on est subjectif, ceci est essentiellement dans un but de s’affirmer. L’affirmation de soi permet de s’affranchir des superstitions qui, justement, peuvent interférer avec une morale chrétienne altruiste.

Je continuerai mes propos dans le prochain.

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