
Je vous propose une mise à jour sur un sujet que j’ai auparavant abordé. Il concernait la nécessité de vivre le temps présent sans se préoccuper du passé ni du futur. Il s’agit d’une réflexion courante chez les philosophes depuis Spinoza qui affirma que, passé et futur représentaient des passions tristes. Il me paraît important de vous démontrer la non existence du temps considéré comme notions transcendante et universelle.
Non existence du temps
Dans l’absolu, le temps n’existe pas. Il ne se rencontre pas en tant qu’entité intemporelle qui soit transcendante. Le temps sur Terre, sur Vénus, sur Mars, sur la Lune ne possède certainement pas la même signification. Le temps ne représente qu’une unité de mesure. Cependant, ici, contrairement au mètre étalon qui arbitrairement fait 100 cm, on ne mesure pas des distances tangibles, mais de choses abstraites.
Le temps est une création humaine en rapport avec des éléments naturels.
Puisque nous vivons sur Terre, puisqu’il existe une succession des saisons, puisqu’il existe la nuit puis le jour, il en découle la nécessité d’évaluer ces manifestations pour les maîtriser. On définit le temps en prenant pour support la durée d’une nuit et d’un jour. Ainsi, en fonction de l’année solaire, ou encore celle lunaire, on détermine le temps de 365 jours ou moins. Si le temps n’existe pas, les manifestations qui provoquèrent sa création se rencontrent réellement. On les regards d’une manière différente en relation avec le temps que l’on a défini, et non pas en rapport avec ce qu’elles sont, ainsi que ce qu’elles représentent.
Une fois le temps établi, on n’y ajuste les changements qui nous traversent
Lorsqu’il est établi et bien installé, le temps devient omniprésent dans les montres, dans les téléphones, dans les horloges, à l’extérieur. Cependant, dans tous les cas, il ne s’agit nullement d’un temps transcendant, mais bien d’un simple fractionnement d’une journée et d’une nuit, prises comme référence.
On y ajuste nos vies qui ne sont pas déterminées par le temps, mais bien par notre génome. Ensuite, toujours en fonction de ce que l’on considère comme le temps, on y adapte nos émotions, nos espoirs, nos chagrins, notre philosophie, nos pensées. On dit bien qu’avec le temps tout s’en va. En fait, ce n’est pas le temps qui guérit les blessures, mais plutôt cette faculté qui nous est propre, notre condition d’humains qui oublient.
Le temps devient tyrannique
Il s’ensuit une culture du temps. Ne dit-on pas que la fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt, ou bien encore que le temps c’est de l’argent. Mais, il ne s’agit que de locutions, d’adages et de citation. Ils ne sont porteurs que de leur propre signification. Qui, certainement, ne définissent jamais le temps. On se soumet à la tyrannie d’un élément que l’on a inventé soi-même. Il s’agit d’une tendance dominante chez l’humain.
L’expression la plus juste, et certainement la mieux adaptée, est une course contre la montre. Cette locution montre bien que ce n’est pas le temps qui importe, mais ce qui est décrété par un chronomètre qui mesure une durée relative.
Du moment qu’il n’existe pas, le temps est perçu indifféremment
Que vous soyez en Europe, où que vous soyez en Afrique, ou ailleurs, la perception du temps est strictement différente. Ce qui est lent ici, est rapide ailleurs.
On peut affirmer que la perception du temps change en fonction de l’espérance de vie. Le temps d’une vie chez un chien, n’est pas la même que celui d’une tortue. Chez l’humain, la notion du temps évolue en fonction de la perception que l’on a de soi-même, de sa vie, de sa condition.
Finalement, on définit le temps en fonction de ce que nous sommes, et de notre condition de finitude.
Le temps chez le poète
La préhension la plus juste du temps se trouve chez le poète. Il voudrait le prolonger pour rester auprès de son amour. Le temps n’est plus perçu en tant qu’unité mesurable par un appareil, mais bien en sentiments et en sensations émotionnelles. De ce point de vue, Je pourrais affirmer qu’il a plus de raison chez le poète que chez le scientifique. Du moins concernant le temps.
Temps et durée ce n’est pas la même chose
Il faudrait se garder de confondre temps et durée. Le temps pris au sens absolu et universel n’a aucune existence. Au contraire, la durée est une notion tangible, reproductible, bien réelle. Mais, il faudrait considérer la durée en tant que moyen de comparaison et non en tant qu’élément absolu. Il devient alors possible de comparer les durées différentes. Exemple, Chronomètre en main, on pourrait dire qu’un athlète a parcouru une distance plus rapidement qu’un autre.
En conclusion
il y aurait beaucoup de choses à dire sur la notion du temps. J’y reviendrai probablement dans une publication sur Amazon en tant qu’auteur indépendant.
Il me paraît nécessaire de bien comprendre puis intégrer la non-existence du temps. Ensuite, adaptez notre philosophie, non pas en fonction de ce que nous mesurons, mais plutôt en fonction de ce que nous éprouvons. Mais, plus important, en fonction de ce que ressent autrui.
Depuis des millénaires le temps impose sa tyrannie. Sa présence de tous les instants en fait une entité supérieure qui s’impose aux esprits. Mais, une entité qui devient irrationnelle, pareillement à une idéologie religieuse, voire de superstition.
Revoir le temps dans ce qu’il est, dans ce qu’il représente, est une étape vers une vision nouvelle de ce que nous sommes, de ce que nous entreprenons, de ce que nous voudrions faire
Je continue mes propos dans une prochaine publication.
Passer du bon temps avec mes adaptations des aventures de Sherlock Holmes
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