SOUVERAINISME : NATION, PEUPLE, CITOYENS

Le sujet d’aujourd’hui porte les aspects trompeurs du terme souverainisme
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Souverainisme mal compris, danger insidieux
Le thème du souverainisme est récurrent en politique occidentale. Il revient avec force à l’approche d’élections majeures en rapport avec l’intérêt de la nation. Alors qu’il devrait être considéré avec la raison, généralement il l’est par les passions. Si l’on n’y prête guère attention, le souverainisme risque de se transfigurer en un élément transcendant ayant cette particularité d’être incontrôlable, de s’imposer à tous. À la place d’un tyran défini en tant que personne, s’installe un despotisme mal défini, fluctuant, possédant plusieurs aspects. Face à cette chose créée par eux, les citoyens se trouvent démunis, souvent soumis. Il me parut important de vous proposer, de manière simple et didactique, ma vision du souverainisme. On pourrait distinguer au moins trois types de souverainisme. La nation souveraine ; le peuple souverain ; le citoyen souverain. Ce n’est certainement pas la même chose.
La nation souveraine
Dans ce cas de figure, le point culminant est que c’est la nation qui se place au-dessus de tout. Les citoyens sont toujours considérés en tant qu’accessoires. Les efforts consentis s’orientent et convergent vers la nation, jamais vers le citoyen en tant qu’individu. C’est une notion qui est déterminante.
La caractéristique principale de l’expression nation est d’être autant vague qu’imprécise. La nation peut être constituée par les élus et les représentants du peuple, ainsi que par le gouvernement mis en place.
On peut citer des expressions telles que, la Nation suprême. On parle de gouvernement de la nation ; représentants de la nation, élus de la nation. Ceux qui se prévalent de représenter la nation, se placent au-dessus de tout. Des lois, de la justice, des critiques, et toujours du peuple. Ces personnes deviennent sacralisées. Le point culminant est que, souvent, la nation se confond avec l’État. L’État en lui-même est encore plus indéfini et imprécis que la Nation. L’État porte en lui une transcendance qui ressemble à celle du droit divin. L’expression consacrée est le terme, le secret d’État.
Dans la nation souveraine, souvent, il est fait référence à une figure charismatique de l’histoire de certains pays. En France, ce serait le général de Gaulle. Ce personnage représente et porte en lui la nation. Par extension, en cas de crise, un chef de l’État pourrait dire, la nation c’est moi, ou encore, l’état c’est moi.
D’une manière générale, la nation se nourrit de grandes figures historiques. Rarement, appartenant au peuple.
Le peuple souverain
Rien n’est plus traître, rien n’est plus trompeur que cette expression. L’on fait croire aux citoyens de nation que ce sont eux les véritables acteurs de leur destin. Comme pour le terme Nation, celui de Peuple est imprécis, indéfini et ne possède aucun contour clair. Il est important de comprendre que le terme peuple n’inclut pas les individus. La proposition peuple devient, comme pour celle de nation, un élément sacré. Ici, pareillement, les individus d’un pays sont secondaires par rapport à cette notion transcendante.
Historiquement, Robespierre utilisait le terme de République, ou encore celui de Peuple, en tant que divinité laïque auquel il est impossible de s’opposer. Cependant, ce n’est jamais le peuple qui décide, mais plutôt cette entité accaparée par quelques-uns. La notion de peuple souverain est dangereuse. Lorsque vous osez remettre en question, légitimement, l’autorité d’un élu, sa réponse sera uniformément la même, je suis un élu du peuple. Donc intouchable !
Lorsque les dirigeants se réfèrent au Peuple, il n’est jamais question des citoyens. Mais, d’une vision flatteuse et trompeuse que l’on offre à l’ensemble des individus. Globalement, on ne recourt pas, comme dans la nation souveraine, aux grandes figures historiques, comme le général de Gaulle, ou encore Napoléon. On préférera, constamment, des références populaires, telles que Jean-Jaurès ou Guy Moquet. Au préalable, on prendra soin d’adapter le courage de ces personnes populaires aux situations que l’on a créées. Ce procédé, généralement, possède une redoutable efficacité puisqu’il flatte l’ego d’une population.
On prétendra, toujours, que le peuple a eu la parole, mais, dans les faits, cette parole revient aux représentants. Du peuple, bien sûr
Dans le peuple souverain, la dictature est pernicieuse. Elle conduit, souvent, vers les soumissions, les frustrations, parfois vers la guerre. Les frustrations proviennent du fait que, ceux qui entreprendraient de changer le destin de la nation, se trouvent réduits au silence, par le peuple. Ou, du moins, par la représentation qu’on donne de lui.
Le citoyen souverain
Cette locution suppose que l’ensemble des individus composant un pays ou une nation participe à l’élaboration de la loi, des projets. Parmi les éléments garantissant la souveraineté des citoyens, on pourrait citer l’usage des référendums. Si, théoriquement, ceci est séduisant, en pratique, on atteint rarement cet idéal. Plusieurs raisons expliquent l’échec de la souveraineté du citoyen :
– Puisque l’on ne peut s’attaquer aux citoyens dans leur ensemble, on fabrique, en amont, des diversions. On recourt à des procédés tels que la multiplication des sociétés civiles ainsi que des associations. L’on crée, dans le même état d’esprit, divers syndicats, divers partis politiques. Le corollaire est que les antagonismes diminuent la volonté des citoyens pris individuellement.
– La création de problèmes qui divisent les citoyens. Ce peut être, le vote des immigrés ; l’autorisation des mariages homosexuels. Les sujets qui clivent sont nombreux.
– Création de problèmes préliminaires au referendum. Ici, le référendum pourrait jouer un rôle déterminant dans la mystification. Exemple, dans un pays s’élève une contestation ayant pour but la tenue d’un référendum. En amont, plusieurs mois, on élabore des polémiques autour de sujets qui en apparence n’ont pas de rapport avec le référendum à venir. En fait, il n’en est rien. Lorsque le référendum survient, les citoyens sont divisés. Indépendamment des résultats du référendum, cette division servira d’alibi pour renforcer l’autorité de la nation ou de l’État. Ceci représente un coup de maître.
Conclusion
L’amour du pouvoir dans les démocraties occidentales est le point commun de la perversion des systèmes, quels qu’ils soient. Cet amour du pouvoir est incommensurable, insatiable, infatigable. Les hommes et les femmes de la politique, quelle que soit leur origine, ont pour unique objectif l’accès à des fonctions suprêmes. Lorsqu’ils sont finalement élus, ils font tout pour persister dans ce pouvoir acquis. Quel que soit le style de démocratie, quelle que soit la volonté des citoyens ou du peuple, les représentants par le suffrage finissent toujours par les détourner pour leurs propres intérêts. Ces élus sont prêts à toutes les extrémités. Ils recourent aux mensonges, au camouflage des événements, à la détention des vérités qu’ils doivent au peuple. Pour éviter ce genre de déconvenues, l’important n’est pas d’utiliser le terme souverainisme, mais de fournir aux citoyens les moyens de se prendre en charge. Je ne pense pas que ceci fut possible au cours de l’évolution de l’histoire. Et même si une démocratie véritable s’était produite, elle n’aurait été que pour une période courte. Et toujours par la volonté de quelques personnes qui se trouvèrent illuminées par une grâce de la probité. C’est plutôt rare.
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