Si l’on considère la vie dans sa globalité, elle ne saurait être autre chose que déprimante. En effet, parce que nous sommes mortels, parce que, obligatoirement, nous passerons par une période de décrépitude, je ne vois pas comment on pourrait la supporter autrement que par la dépression et le désespoir.
Toutefois, la vie trouve son équilibre, elle nous fournit une sorte de moteur qui nous pousse, non seulement à l’accepter, mais à la considérer comme belle. Je ne parle pas ici des philosophes, mais des simples gens.
L’attirance naturelle des hommes et des femmes représentait l’une des substances importantes de l’attachement à la vie. Cet attachement représentait l’un des constituants essentiels de l’existence. On aimait l’autre personne, et du fait de cela, on appréciait la vie.
Ensuite, l’homme et la femme créaient des projets. Leur première maison, leur premier enfant, le premier anniversaire…
Ce parcours continuait par la scolarité des enfants, l’aide qu’il fallait leur apporter.
Lorsqu’une personne vieillissait, elle avait la satisfaction d’avoir la tendresse de sa famille. Les enfants étaient toujours présents. Ils représentaient, d’une certaine manière, une survie au-delà de la mort.
Lorsque la mort vient, les pleurs des enfants sont l’ultime apaisement. La vie valait la peine d’être vécue.
Tous ces éléments faisaient que, bien que nous soyons mortels, nous agissons comme si nous ne l’étions pas. Nous apprécions la vie parce que nous avions un rôle auprès de notre famille, de nos proches et auprès de ce que nous aimons. C’est de cette manière que notre finitude se trouve largement amoindrie.
Dans les sociétés actuelles, essentiellement européennes, tout cela a disparu. Sous l’impulsion de certains intellectuels, plus encore de celle des féministes, la société traditionnelle s’est éparpillée en des milliers d’éclats. Des éclats qu’il est impossible de remettre en place. Une société nouvelle s’établit avec mariage de personnes du même sexe ; apparition de personnes hors sexe ; émergence du cynisme en tant que vertu.
Je ne sais si cette société récente est capable, par son équilibre nouveau, de donner à l’humain cet attrait à la vie. Dans cette société nouvelle, je ne saurais dire s’il est possible que naisse cette étincelle magique qui nous pousse à entreprendre ces belles choses de l’existence. Probablement, ce qui attend la société actuelle, c’est la dépression et le désespoir.
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