Il est nécessaire de distinguer ce qui est immoral, de ce qui est amoral.
On parle d’immoralité lorsque les personnes ne respectent plus la morale présente. Ceci suppose, donc, qu’une morale existe au préalable. Cette morale peut être religieuse, républicaine, idéologique. Dans d’autres domaines on peut l’appeler déontologie ou éthique.
La particularité de cette morale est qu’elle gère les relations entre humains. Si elle n’est pas réglementée par la loi, les personnes prises individuellement la connaissent parfaitement. De cette manière, chacun régule son comportement en relation avec la morale. Lorsque des personnes se comportent de façon contraire à la morale, on parle dans ces conditions, d’immoralité.
Lorsque l’on évoque un ordre amoral, on voudrait dire que la morale est absente. Une variante consiste en ce que quelques personnes se situent en dehors de toute déontologie.
Plus la morale traditionnelle s’amoindrit, plus l’ordre amoral devient prépondérant. Progressivement, les règles qui gèrent les relations entre individus disparaissent. Les plus audacieux passent outre toutes les contraintes morales.
Des valeurs traditionnelles telles que la pitié, la compassion, la solidarité disparaissent dans la conscience des populations.
Progressivement, s’installe un état permanent de cynisme. Cependant, ce cynisme n’est plus perçu en tant que malveillant. Au contraire, il devient l’exemple de la vertu.
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