Rappel, à travers une série de publications, je m’interroge sur le rôle de la corruption dans le sous-développement, et le délabrement des nations. Un chapitre spécial sera consacré au rôle de la corruption dans le déclin et la décadence des grandes civilisations disparues.
Le terme corruption est pris dans son ensemble, et d’une manière globale. Je ne m’adresse à aucun pays, ni à aucune communauté, ni à aucune personne, en particulier. Dans mes propos, Il est question de corruption des simples citoyens, et non des gouvernements.
Le thème d’aujourd’hui, quand la corruption donne naissance à une infrastructure débauchée, et immorale.
Lorsqu’un fonctionnaire accepte de l’argent pour rendre un service gratuit, ou lorsqu’il privilégie une personne contre une autre pour de l’argent, il aura accompli un acte immoral.
Il aura vendu sa dignité, et pervertit sa morale. Ces personnes corrompues perdent cette éthique fondamentale qui permet d’accomplir un travail loyalement. Puisqu’ils ne réservent leurs services qu’à ceux qui les soudoient, une partie de leur humanité dégénère.
Cette immoralité, lorsqu’elle se généralise, affecte l’ensemble des aspects du quotidien de la personne corrompue. Ses relations avec ses amis, avec sa famille, avec ses collègues ne reposent que sur les tromperies, et les tricheries. Lorsqu’elles se multiplient, ces personnes forment un obstacle infranchissable pour les citoyens honnêtes, ou pour ceux qui ne possèdent pas les moyens, pour acheter des services, qui leur sont offerts gratuitement par l’État. Progressivement, dans les pays de la corruption, s’installe une assise, et une infrastructure, plus ou moins importantes d’individus, non seulement corrompues et malhonnêtes, mais de fiabilité douteuse.
Après une durée d’évolution de la corruption, en tant que système, la perversion devient irréversible. Si, par la suite, on voulait lutter contre la corruption, cela devient impossible. Elle aura déjà affecté le sérieux, la compétence, l’honnêteté. Elle devient l’unique réalité pour une partie de la population. À ce stade des évolutions, tous les éléments pour la dégradation progressive d’une nation sont présents. Les conséquences deviennent dramatiques.
Première conséquence, payer pour des services gratuits, provoque l’exclusion des plus vulnérables des systèmes
Dans un système où la corruption est répandue, bien que l’État propose des services gratuits, cela n’est plus le cas. Il n’est plus possible pour les citoyens d’accéder à des services qui leur sont dus, sans contrepartie financière illicite.
Les actes administratifs du quotidien, non seulement font l’objet d’une surenchère de pots-de-vin, mais deviennent inaccessibles aux plus démunis, qui se trouvent écartés d’une partie de la vie civile.
Dans les pays qui sont déjà sous-développés, une partie de la population risque de se trouver exclue, d’être en marge de la société, des soins de santé, de l’éducation. La raison, rappelons-le, n’est pas le fait d’un système d’État défaillant, mais bien des citoyens corrompus et immoraux.
Exemple, exclusion du système de santé
Si, être exclu de la vie administrative conduit à des conséquences sérieuses, l’exclusion des personnes démunies de l’accès aux soins, est non seulement désastreux, mais représente une source de problèmes de santé majeurs.
Dans une nation dans laquelle la corruption est prévalente, l’accès aux soins dans les hôpitaux publics financés par l’État, est strictement pénible pour ceux qui ne payent pas pour des services, pourtant, gratuits.
Les maladies s’accumulent, des plus simples aux plus graves. Ils représentent un problème médical à retardement qui s’imposera, fatalement, à plus ou moins brève échéance. Lorsque ce problème de santé publique survient, il devient difficile, voire impossible, d’y apporter la moindre solution.
On assistera, impuissants, aux conséquences suivantes :
1
– Prolifération de maladies historiques telles que, le rhumatisme articulaire aigu avec ses conséquences cardiaques. Multiplication des cas d’enfants infirmes moteurs cérébraux avec leurs handicaps. Les défaillances rénales. La prolifération des maladies contagieuses…
Notez-le bien, un enfant atteint de valvulopathie induite par le rhumatisme articulaire aigu ne peut être traité que par une chirurgie, que ces pays ne possèdent pas. Il en est de même, des problèmes rénaux qui réclament des dialyses régulières.
2
L’incapacité de lutter contre des fléaux tels que les épidémies, de quelque nature que ce soit. Bilharziose, tuberculose, Filariose…
Les conséquences sur la santé des citoyens les plus fragiles diffèrent en fonction des pays.
On peut y adjoindre, l’incapacité de certains pays de lutter contre la famine, l’absence d’hygiène…
On peut déjà émettre une première conclusion. Par la faute d’un nombre, plus ou moins important de personnes corrompues, une nation entre dans une souffrance dramatique.
ECRiTAU mag, VOTRE CAPITAL LIBERTÉ
Je continue mes propos dans la prochaine vidéo.
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