Dans l’une de ses publications, Michel Onfray en réponse à une question sans doute fabriquée, s’interroge sur l’utilité de manifester encore en France. La conclusion est que, en notre temps, ceci ne sert à rien.
Avant de vous livrer ma pensée, je voudrais rappeler au moins deux faits concernant cet auteur.
En premier lieu, il convient de rappeler que Michel Onfray fait payer toutes ses publications. C’est, me semble-t-il, un manque de dignité de la part d’un intellectuel qui travaille pour le salut du peuple. Peuple qu’il soulage de quelques sous. Mais, n’a-t-on pas dit, auparavant, qu’un sou est un sou.
En second lieu, Onfray représente l’incompétence complète.
Revenons à notre sujet qui porte sur l’utilité ou non de manifester en France.
J’aborde ce thème par une interrogation. Quels sont les éléments qui font les grandeurs des peuples et des nations ? L’histoire en fait partie, certainement. Cependant, l’histoire que j’évoque n’est pas celle des grands éclats que l’on rapporte dans les manuels de l’histoire. Il est question, ici, des actions entreprises par les peuples eux-mêmes, spontanément. Faute de définir avec exactitude cette condition, je l’appelle historicité.
Schématiquement, on observe qu’il existe au moins deux styles de nations. Celles qui sont dans la servitude, dans la soumission, dans la fixité de l’historicité. Ceux-là, après des siècles, pensent et se comportent de la même manière.
Parallèlement, des peuples évoluent, s’améliorent, créent leurs propres destinées.
Si ces peuples ont cette capacité de l’historicité, ceci est dû essentiellement à une flamme constante qui les anime.
Les communards eurent-il raison de se révolter ? S’ils furent massacrés, si leur action ne servit à rien, en apparence et dans un premier temps, c’est bien cette flamme qu’ils ont ravivée qui servit de puissants moteurs pour les révoltes futures. Des jeunes français, lorsqu’ils envahissent les rues, ressuscitent de ses cendres, l’esprit des martyrs de la commune de Paris.
Les Vendéens, par leur courage et par leur sacrifice, représentent une conscience française qui anime encore cet esprit de la révolte. De la révolte, mais également, et toujours, celui de la liberté. La liberté, encore elle, toujours elle. N’a-t-on pas dit que, même lorsque j’étais en captivité, je fus libre dans mon esprit.
Les gilets Jaunes, par leur courage, par leurs manifestations du quotidien, représentent, justement, ce que je décris dans l’un de mes articles, l’esprit des Vendéens.
Que ce soit Arlette Laguiller lorsqu’elle s’adresse aux ouvriers ; que ce soit les petits manifestants, que méprise Onfray, ils convergent tous vers l’esprit de la liberté et vers celui de la contestation.
Un observateur averti constatera que si une manifestation paraît inutile, elle contribue à la constance d’un esprit qui se multiplie et qui se transmet. Celui de la liberté. C’est par les gens petits, c’est par leur sortie dans les rues, que se constitue l’historicité. C’est ces petites manifestations, d’apparence inutile, qui avertissent les gouvernements. Prenez bien garde, nous sommes toujours présents !
Je doute fort que Michel Onfray puisse comprendre cela. Il n’a jamais côtoyé ceux qui sont dans les rues pour défendre la dignité de la France. Il se contente de les mépriser, ensuite, de leur faire payer ses apparitions.
Il ne comprendra jamais que peu importe les tyrans, c’est la flamme de la révolte constante qu’il faudrait préserver. Même si cela devait passer par les petites et inutiles manifestations
En fin de compte, contrairement à ce qu’il prétend, ce n’est pas Emmanuel Macron qui représente le danger. C’est bien Michel Onfray, par ses obsessions, par ses incompétences, par ses appels à la résignation, par son commerce de la peur, qui représente le foutriquet des résignations.
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