II – NÉCESSITÉ DE REPENSER LA DÉMOCRATIE, COMMENT DÉFINIR LA DÉMOCRATIE ?

Notez bien : je vous propose les premiers chapitres de ma prochaine publication qui aura pour thème, la nécessité de repenser la démocratie en Occident. La publication de mon ouvrage est prévue pour début septembre. Ce sera un essai court qui aborde l’essentiel de manière claire et didactique. En attendant, vous pouvez acquérir l’un ou plusieurs de mes ouvrages disponibles sur Amazon.

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Difficulté d’appréhender le sens de la démocratie

C’est une gageure que de définir la démocratie en ce qu’elle est supposée être. En effet, comment définir un système social, politique et culturel qui n’a pratiquement jamais existé. Ou du moins pour des périodes limitées en comparaison à l’aventure humaine bien longue. Ceci provient d’un ensemble de variables qui rendent complexe son approche :

– L’essence même de cette locution disparaît par une sorte d’épuisement. Dans les esprits des gens, puisqu’ils ne l’ont que très peu expérimentée, la démocratie se transforme en une utopie. Mais, une utopie que l’on ne pourrait atteindre et qui demeure dans le domaine de l’imaginaire. Ceci représente le dépit et la résignation.

– La mauvaise foi des citoyens eux-mêmes. Beaucoup, inconsciemment ou non, écartent de leur univers mental l’esprit même de la démocratie. Non seulement ils n’en veulent pas, non seulement ils la rejettent, ils la qualifient de mal suprême. Quels que soient les termes élogieux de liberté individuelle, de liberté d’expression, de sécurité et d’épanouissement, ils deviennent impénétrables à toutes les vertus de la démocratie que vous leur proposeriez. Le modèle démocratique représente une agression violente envers ce qu’ils sont.

– Même si vous utilisez des mots simples dans leur acception, ils seront déformés et perdent leurs sens. La définition théorique, faut-il le rappeler, de ce système présente un affront à leur encontre.

Il me parut essentiel de présenter ce préalable avant de tâcher de définir ce que pourrait être la démocratie.

Définition théorique de la démocratie

En se rapportant à son étymologie, la démocratie représente un système dans lequel le peuple décide de lui-même de son destin. Le mot démocratie est formé à partir de deux termes grecs :dêmos, « peuple », et de kratos, « pouvoir ». Le terme grec d’origine est dêmokratia. Dans la dêmokratia le pouvoir appartient au peuple qui se gouverne lui-même.

Je vous propose la définition du Larousse :

Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. [La démocratie politique est née dans la Grèce antique. Pourtant, ce n’est pas avant le XVIIIE siècle que fut formulée la théorie de la séparation des pouvoirs (Montesquieu) et mis en place le suffrage universel (États-Unis, 1776), qui en sont deux des fondements. Le respect des libertés publiques est au cœur même du fonctionnement de la démocratie dite aujourd’hui « libérale.

Cette définition du dictionnaire Larousse par son contenu vague comporte des éléments qui seront exploités pour dévoyer la démocratie. On parle de respect des libertés publiques, de fonctionnement de la démocratie, et ainsi de suite. L’utilisation du mot libéral concernant la démocratie est une voie pour tous les abus.

Dans mon essai, discours sur l’universalité en Occident, je démontre comment chaque aspect de la déclaration des droits de l’homme peut être corrompu. Je reviendrai sur ce sujet ultérieurement.

Schématiquement, la démocratie est un système politique dans lequel le peuple est souverain et gère directement ses propres affaires.

Comment pourrait fonctionner une démocratie ?

La difficulté essentielle consiste à mettre d’accord l’ensemble d’une population donnée sur un sujet particulier. Dans la pratique quotidienne, il peut s’avérer ardu de concilier les opinions de deux ou trois personnes. On peut imaginer que cette difficulté s’accroisse lorsque le nombre de participants dépasse les dizaines ou centaines de milliers. Donc, au sein d’une nation de plusieurs millions de personnes, il est quasi impossible de les réunir dans leur intégralité autour de décision commune.

L’une des réponses consisterait à choisir des représentants. De cette manière, le nombre d’intervenants diminue, les décisions plus simples à entreprendre. Cependant, même si le nombre de représentants diminue, en vérité, il ne constitue que l’amplification concentrée d’opinions diverses.

Historiquement, l’une des réponses magistrales fut apporter par la Grèce ancienne. Voir à ce propos le texte intitulé, la démocratie au temps de la Grèce antique.

La démocratie est un état d’esprit

Face au dilemme de concilier les esprits autour de thèmes bénéfiques pour l’ensemble, l’effort se dirige vers les humains eux-mêmes. Ceci fut entrepris dans la Grèce ancienne. En effet, par les discussions, par les forums, par les préoccupations citoyennes, généralement, on aboutissait à une institution démocratique valable. Cependant, pas assez forte pour pérenniser la démocratie. En effet, avec le recul, nous le savons, cette belle démocratie grecque ancienne fut complètement dévoyée.

Note : le lecteur pourrait me reprocher de ne pas évoquer les grands principes de démocratie moderne, telle que la séparation des pouvoirs, les contre-pouvoirs. J’explique ceci par le fait que je m’attache à montrer ce que peut être une démocratie, de même que la difficulté pour l’appréhender. Son fonctionnement fera l’objet d’un chapitre à venir.

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