LIBELLE 4 : ORIGINE ET FONDEMENTS DE la SOUMISSION POPULAIRE DANS LES DÉMOCRATIES OCCIDENTALES

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Je me propose de comprendre les leviers qui conduisent des citoyens, pourtant libres, à se comporter de manière soumise, voire servile dans certaines conditions.

Le problème :

En reprenant une phrase célèbre de Rousseau, bien que les humanistes naissent libres, partout ils finissent dans les fers. Cette affirmation, malheureusement, se trouve vérifiée actuellement dans les démocraties en Occident. Dans l’absolu, s’il n’est pas question, ici, d’un retour à la tyrannie meurtrière ou sauvagement répressive, ce que l’on observe est une marginalisation des citoyens.

Cette marginalisation est d’autant plus forte, et d’autant plus dévastatrice lorsque surviennent des temps de crise.

Les interrogations :

1

 Quels sont les origines et les fondements d’un comportement de démission des individus face à l’élite dirigeante ?

2

La soumission que l’on observe, en France, est-elle définitive ?

La méthodologie

Pour comprendre le phénomène que j’ai introduit, je base ma réflexion sur l’observation du peuple français depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, à la fin de ce conflit majeur, tout était à refaire. Il était question de rebâtir une société nouvelle, avec des principes nouveaux, certainement avec des humains différents.

L’après-guerre représente un élément majeur pour suivre les évolutions humaines conduisant à l’acceptation de son sort et à la résignation.

Des philosophes, des intellectuels délétères

S’il fallait, effectivement, construire un monde nouveau, il était question pour un nombre d’intellectuels de transfigurer les réalités. Que ce soit Camus, que ce soit Sartre, Deleuze, Derrida, Foucault, ils usèrent une rhétorique qui s’était engagée dans une seule direction. La vision d’un monde de dépression, d’anxiété, d’angoisse. Le fait remarquable est que, si l’on détruisait les esprits, l’on détruisait pareillement les espérances.

Le fait marquant est que les esprits des citoyens étaient mis sous tutelle des penseurs cités. C’est le stade des soumissions intellectuelles. Il prépare la future dictature de la pensée.

Protest songs, Woodstock, une contestation dirigée

Si, des mouvements de jeunes, à travers le monde, eurent pour objet la dénonciation des injustices, le retour à l’amour et l’abandon des guerres, le point essentiels est que ce n’était jamais de leur propre initiative.

Mai soixante-huit

Même si elle en revêtait les aspects, on pourrait affirmer, qu’ici encore, la révolte de mai soixante-huit ne s’était pas construite pas l’initiative populaire. Effectivement, une partie était véritablement due à une volonté citoyenne, cependant, elle fut rapidement détournée par les leaders.

En mai, on ne construisait rien, au contraire, on détruisait l’âme profonde du peuple français. Tout ce qui constituait l’assise fondamentale de la nation française a été exterminé par des idéologies absurdes. La famille disparaît, les traditions s’amoindrirent, les grands principes moraux hérités du christianisme s’effondrent. La population française, ayant perdu ses valeurs ancestrales, devient prête pour la consommation irréfléchie.

Pour conclure

Depuis l’après-guerre, progressivement, un mouvement culturel du renouveau s’installe en France, et généralement en Occident. L’élément fort consiste en ce qu’il n’est jamais à l’initiative des peuples eux-mêmes, mais bien de celle d’une élite dominante. Que celle-ci fût honnête ou non, cela ne changerait rien.

À partir des années 80 apparaissent les prémices d’une morale cynique, désinvolte et sans compassion. Elle émerge avec les penseurs du libéralisme économique, tels que, Bernard Tapie, Jacques Séguéla, Alain Madelin, ce fut le chacun pour soi annonciateur de la condition de soumission que nous observons en ce moment.

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