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LIBELLE 10, HUBRIS ET MÉPRIS

Par l’intermédiaire d’une série de textes, intitulés libelles, je me propose de vous expliquer comment, dans les démocraties modernes, s’installe, sans que l’on s’en aperçoive, une aliénation des esprits conduisant à une soumission. Soutenir mon action citoyenne en acquérant mes ouvrages en vente chez Amazon.

Parmi les manifestations des démocraties occidentales, la perte des réalités constitue l’une des plus surprenantes. On eût dit que les candidats, les élus, l’élite dominante ne possèdent plus le sens des réalités. Par réalité, comprenons celle de simples citoyens. Enivrée par le prestige de leurs fonctions, emportée par la promesse d’une victoire aux élections, l’élite dominante évolue dans un univers de rêve, de chimères et de rancœurs. La présence des citoyens simples représente une offense.

Déréalisation

Lorsque les élus accèdent à la fonction de représentant des citoyens, ils pénètrent dans un monde dans lequel les portes s’ouvrent pour eux. Subitement, on les respecte, subitement on les courtise, subitement ils sont encensés. Rien n’est plus vain que cet ensemble de flatteries. Ces flagorneries, parce qu’elles se répètent, finissent par induire chez le représentant une opinion vaniteuse de lui-même. Il n’appartient plus au peuple, il cesse d’être un simple citoyen, il se métamorphose en un élu que le peuple attend depuis si longtemps.

Hubris et mépris

Quelle que soit son origine, ou encore sa condition antérieure, le candidat, une fois qu’il accède au poste de représentant, change radicalement. La personne avenante qui saluait ses semblables devient distante, hautaine, altière. C’est aux autres, de tenir une file pour bénéficier du privilège de lui serrer la main. Il devient précieux, indispensable, au-dessus de tout, et de tous. Il y a d’abord moi, ensuite moi.

L’ivresse du pouvoir, l’artifice de la fonction, l’ensemble des bassesses font que sa personne se trouve élevée aux firmaments des illusions.

Il cesse d’être un simple mortel, il évolue dans un monde parallèle et diffèrent de celui des simples citoyens. Il entreprend tout pour que ces derniers ne croisent jamais son chemin.

Instinct d’imitation

Pour ne pas redevenir, dans son esprit, le citoyen banal qu’il fut auparavant, l’élu adapte fondamentalement son propre comportement. Puisqu’il ne possède pas l’élégance, il tente, désespérément, de la retrouver en ceux qui la possèdent. Il fait de son mieux pour reproduire, de manière factice, une distinction naturelle chez ceux issus de la bourgeoisie. Toutefois, quels que soient les efforts pour ressembler à ces modèles, il ne représentera, au mieux, qu’une copie bien banale.

Revanche sur le citoyen

Le représentant, nouvellement élu, n’ignore nullement que des portes lui seront toujours fermées. Celle de la bourgeoisie et de l’aristocratie. Ne pouvant accéder à leur niveau, ne pouvant les abaisser au sien, il exprime ses rancœurs envers les faibles. Les faibles, comprenons-le, ce sont les citoyens qui l’ont élu.

Des élus clones

Quelle que soit la puissance d’une fonction, si elle inspire la crainte, elle ne fournit jamais l’élégance. La classe, la distinction se cultivent par une éducation soutenue dès la naissance, par des parents les possédant eux-mêmes.

Les efforts des récents élus n’auront qu’un seul aboutissement, ils finissent par se ressembler. Ils parlent de la même sorte, usent de la même rhétorique, s’habillent de manière analogue. Dans leur mentalité, dans leur esprit, le meilleur moyen de s’affirmer demeure le mépris des citoyens.

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