LENTE AGONIE DE LA Ve RÉPUBLIQUE, MORT DE LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE

Les instabilités des gouvernements en France traduisent irréfutablement la lente agonie de la Ve République. Ce qui est préoccupant n’est pas constitué par la disparition de l’institution, ce qui les est que personne ne semble s’en apercevoir. Les politiciens, les intellectuels, les médias semblent atteints d’un scotome, qui, progressivement, altèrent la vision. Comprenant le, le bon sens.
Ce qui est surprenant demeure la survenue d’une instabilité récurrente de cette Ve République que l’on avait conçue pour être stable par rapport à la précédente.
Pourquoi avoir changé de république ?
La quatrième République était connue pour son instabilité. Les gouvernements ne duraient pas longtemps. Cet état de déséquilibre institutionnel s’expliquait par le choix des représentants. Ce sont les partis politiques qui partagent les postes gouvernementaux en fonction des voix obtenues. Le système d’élection était représenté par la proportionnelle ou par un procédé mixte. Le président de la République était désigné par l’assemblée. Il n’était jamais élu directement au suffrage universel.
On arrivait à la situation suivante, en particulier, le pouvoir législatif était aux mains de partis politiques. Cependant, en fonction des alliances, un gouvernement peut tomber lorsqu’il perd la majorité. Ces situations se répétaient régulièrement, entraînant la mort de cette IVe République, bien qu’elle ait accompli de grandes œuvres.
La IVe République du fait même de sa structure basée sur les ambitions des communautés politiques, ne peut résoudre le conflit entre algérien et français en particulier. Elle ne pouvait que disparaître.
Esprit de la Ve République
Dans la Ve République, le président de l’État est élu au suffrage universel. C’est un homme qui possède la puissance en rapport avec la légitimité des urnes. C’est lui qui désigne le gouvernement.
Au début, si, effectivement, et pendant plusieurs décennies, la Ve République connut une stabilité réelle, ce n’est plus le cas actuellement.
Deux cas de figure imprévus se sont manifestés.
– En cas de législatives en défaveur du président, c’est la cohabitation avec ses aléas et ses confrontations.
– Lorsque le président de la République devient impopulaire, on ne peut aisément le destituer. On ne peut que changer de gouvernement. C’est le principe de la soupape.

Pour quelles raisons la Ve République est devenue instable ?
Dans mes nombreux essais, j’explique une chose fondamentale. Il y a toujours une différence entre un système, quel qu’il soit, et les humains qui portent ce système. Faute d’avoir compris cette évidence, des institutions se trouvent compromises.
Le facteur essentiel de l’instabilité de la cinquième république est toujours l’amour insensé du pouvoir. L’homme ou la femme politique entreprennent tout, coûte que coûte, advienne que pourra, pour acquérir la puissance du pouvoir. La fonction même de président de la République perd de son charisme. Progressivement s’installe la puissance des partis politiques. Cependant il s’agit de partis ne possédant comme programme que les désespoirs, les rancœurs, les peurs.
Les citoyens se désintéressent d’une vie publique à laquelle ils assistent impuissants. La voie est ainsi rendue libre pour des communautés politiques qui s’entre-déchirent. Ce qui devient important, ce n’est plus la stabilité des gouvernements, mais sa propre ambition.
L’autre élément est que, si au début le chef de l’État possédait un sens moral, depuis la montée de François Mitterrand, cette morale s’est effritée progressivement. Le chef de l’État utilise les manipulations pour sauvegarder sa fonction. Ces manipulations entraînent des insatisfactions qui se soldent par des règlements de comptes entre partis. La France n’est plus gouvernée démocratiquement, elle se trouve sous la dépendance de manigances et de calculs entre les partis. Si tu ne me donnes pas ceci, je vote une motion de censure contre toi.
C’est ainsi que la Ve République entre dans une période d’instabilité avec un gouvernement qui n’a duré que quelques heures.
Il ne suffit pas d’augmenter la numérotation pour passer de V à VI. C’est tout le système qui doit être repensé. Ce sera l’objet de ma série de publications intitulée justement, repenser la démocratie française. La première issue de cette série est intitulée 32 libelles. Sa publication est prévue pour début novembre.
Soumission dans les démocraties en occidents
Je reprends ici un paragraphe de ma prochaine publication intitulée, 32 libelles.
Dans les démocraties occidentales, des citoyens élisent des individus qui les méprisent. Une fois élus, ces individus utilisent la puissance de leur nouvelle position contre ceux qui les ont choisis. Ensuite, les citoyens entrent dans la résignation. Dans les meilleurs des cas, ils envahissent les rues pour exhiber leur propre impuissance. Toujours dociles et convaincus de bien agir, ils retournent aux urnes pour renouveler leur soumission à un système qui les asservi.
Le moment est venu pour tourne le dos à des philosophes obsolètes et délétères. En attendant la publication des 32 libelles, je vous invite à acquérir les essais suivants. ils représentent le meilleur moyen pour comprendre la situation socio-politique européenne.
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