On eût dit que les romantiques, qu’ils soient allemands ou non, mettent en scène leurs propres morts. La Mort, la leur, à laquelle ils s’assistent à partir de l’au-delà. Au-delà, qui n’est que la prolongation de leur imagination débordante.
La mort, elle est continuellement présente, dans leurs lyrismes, dans leurs musiques, dans leurs espérances.
Dans le poème, le roi des Aulnes, un père chevauche dans une forêt sinistre pour éloigner son fils d’une mort qui le poursuit. La jeune fille et la mort est un dialogue entre une jeune fille qui désire vivre, et un squelette hideux qu’il emporte.
Mais, au-delà de l’œuvre lyrique, la mort représente le compagnon naturel du romantique lui-même.
Novalis mourut à l’âge de 28 ans de la tuberculose, que l’on appelait, romantiquement, la phtisie. Son œuvre est immense, et on eût dit que de son vivant, il écrivait au-delà de sa propre existence.
Caroline Van Günderode, une extraordinaire femme, se suicide à 26 ans sur les berges d’un Rhin majestueux, éternel.
Sous d’autres cieux, lord Byron mourut à 36 ans, les armes aux poings. Shelley se noya à l’âge de 29 ans.
Tout se passe comme si les romantiques ne pouvaient connaître, ni la vieillesse, ni les rides de la déchéance.
Plus tard, d’autres jeunes se réclamant de la vie de bohème, pareillement, connaissent le même sort précoce.
La mort, voici le testament romantique de ces êtres exceptionnels. Il est important de les redécouvrir pour qu’ils puissent revivre à travers nos émerveillements. J’espère que, à travers ses courtes vidéos, j’aurais contribué à cela.
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