LIBELLE 7, DÉMOCRATIES OCCIDENTALES, LES LIMITES DE LA MANIPULATION DES INTELLECTUELS

Difficultés, dans les pays démocratiques, de prendre conscience de la dictature
Parce qu’ils n’ont connu que la démocratie, il est ardu pour des générations occidentales de déceler derrières des signes inoffensifs, le retour inquiétant d’un esprit d’inquisition, et de brutalité. Si, cette brutalité ne touche pas, initialement, le corps, elle entreprend tout pour compromettre la volonté populaire. Sans que l’on s’en aperçoive, les esprits subissent l’annihilation, ensuite l’aliénation. Il est important de garder à l’esprit, et c’est le sujet de mon prochain article, lorsque les manipulations ne fonctionnent plus, on passe au stade des violences.
J’ai consacré un essai sur les influences et les manipulations dans les pays de l’Occident. Il est en vente chez Amazon.
Discours sur les influences et les manipulations des esprits en occident
Voici l’introduction de mon essai, il est question de la tyrannie exercée par les journalistes, les philosophes, les médias de tout genre
Je me propose de montrer comment le journalisme, en fait tout média, procède pour manœuvrer les opinions publiques. Cette manipulation aboutit à des esprits modelés et dirigés, finalement, incapables de réfléchir par eux-mêmes.
Ce genre de pratique est fréquent dans des pays démocratiques dans lesquels la liberté d’expression est garantie.
Sous les dictatures
Dans les pays de dictature ou de tyrannie, nul besoin de recourir à pareille démarche. La seule opinion qui compte demeure celle du despote et rien d’autre. Elle est imposée, avant tout et surtout, par la force.
Media sous les démocraties
Dans les nations démocratiques, après un temps de latence de durée variable, l’enclin naturel vers la tyrannie réapparaît. Les journalistes, les écrivains, tout intellectuels, éprouvent de façon indicible ce désir de convaincre leurs audiences du bien-fondé de leurs propos.
Au début, ils usent de moyens de persuasion classiques. C’est-à-dire de procédés ne recourant pas à la tromperie. Ensuite, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles on peut citer la concurrence et les oppositions d’opinion, pour triompher de son rival, l’intellectuel use de moyens strictement retors.
La malhonnêteté appelant une autre, de manière progressive, l’usage de subterfuges trompeurs pour le triomphe des idées devient la règle. Ceux qui refusent de s’engager dans cette direction pour préserver leur probité morale deviennent minoritaires. Ensuite, résignés, ils rejoignent le courant dominant. Celui des manigances.
Une rhétorique sournoise
Au point culminant de cette conduite, la rhétorique, de quelle nature qu’elle soit, ne peut être autre qu’insidieuse.
Les discours des médias, ceux des intellectuels, n’ont d’autres objectifs que celui de diriger l’opinion vers une direction voulue. Mais, vers une orientation variable déterminée par la situation du moment.
Les prouesses accomplies par l’élite pensante deviennent tellement efficaces que l’on peut, aisément, changer la direction de l’opinion populaire par intervalles réguliers. Et même lorsque ces orientations sont contradictoires, les esprits trouveront toujours une réponse pour convaincre ceux-là mêmes dont ils ont réussi à modeler si parfaitement les cerveaux.
Dans les pays de démocratie, lorsque celle-ci est dévoyée, la vérité l’est pareillement. Tout ce qui se dit, tout ce qui s’écrit, tout ce qui se voit ne reflètent pratiquement jamais la réalité, mais une virtualité créée de façon contrefaite par une minorité pensante.
On aboutit à ce paradoxe dans lequel la réalité vraie, la nommer ainsi constitue en soi un problème, ne possède plus de sens. C’est la réalité artificielle, celle de l’intelligentsia qui devient prépondérante.
Despotisme et imaginaire populaire
Lorsque, dans les dictatures, le despote et ses amis œuvrent pour le bien commun, ils arrivent, malgré les restrictions de liberté, à donner au citoyen le moyen indirect de penser par lui-même. C’est-à-dire que, même si on restreint la liberté du corps, celle de l’esprit persévère en silence. Les imaginations populaires n’ont aucune limite, elles s’expriment à travers les actions permises. Ainsi, lorsqu’on prend la peine de les découvrir, on trouve chez les peuples opprimés, des œuvres d’art, des œuvres littéraires, des textes poétiques d’une rare beauté et d’une rare portée. Les peuples de l’oppression font preuve d’une imagination tant débordante que fructueuse. De cette manière, ils préservent cette flamme de la contestation, et échappent au despotisme des esprits.
Aliénation sous les démocraties
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Sous la démocratie dévoyée et à la merci des intellectuels, non seulement on assiste à une pensée dirigée, mais complètement amoindrie. Progressivement, l’imagination du citoyen se rétrécit, ses horizons restreints par l’élite dominante. Ce qui est préoccupant est que, justement, cette élite ne possède ni génie ni éclat, et certainement aucune gloire.
Auparavant, lorsque les philosophes possédaient quelques qualités, ils arrivaient, malgré tout, à hisser le niveau général des citoyens. Actuellement, du fait même de leurs insuffisances, ils conduisent leurs nations, et même au-delà de celles-ci, vers les appauvrissements de toutes formes de pensées, qu’elles fussent intellectuelles ou non.
Cette élite pensante se contente de répéter les mêmes arguments et de reproduire la même pensée. L’un des exemples les plus frappants est celui du choc des civilisations repris à l’unisson par une multitude d’écrivains et de politiciens.
Pour en savoir plus sur ce thème, je vous conseille de vous procurer mon ouvrage, La fabrique de choc des civilisations et des opinions.
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Finalement, on arrive à une accumulation des effets. Je vous en propose le cheminement schématique :
1 Les penseurs despotiques
2 La pensée tyrannique
3 Le terrorisme intellectuel
4 L’uniformisation et la standardisation de la pensée
5 Point culminant, la pensée dirigée À ce stade ultime, on arrive à un point de non-retour. Quoique l’on fasse pour établir une situation normale, on n’y arrivera jamais.
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- LIBELLE 6, DÉMOCRATIES OCCIDENTALES, AMOUR DU POUVOIR ET MÉPRIS DES CITOYENS
- LIBELLE 8, RÉALITÉ TANGIBLE ET RÉALITÉ TRAVESTIE