Le harcèlement scolaire représente un calvaire pour des milliers d’élèves. Calvaire qui a trop duré.
Tandis que des enfants souffraient, on s’occupait, avec fébrilité, des affaires d’adultes. Particulièrement celle des féministes. Décompte macabre de féminicides. Le terme est consacré. En même temps, quelle belle indifférence envers des enfants qui se suicident.
Finalement, que propose-t-on, un numéro de téléphone et des cours d’empathie. La conscience se trouve blanchie de toute culpabilité.
On le sait, offrir un numéro de téléphone gratuit pour dénoncer le harcèlement est, non seulement inefficace, mais contre-productif. En effet, beaucoup, probablement les agresseurs, s’en serviront pour dénoncer les élèves les plus vulnérables. Ce sera une autre forme de harcèlement.
Le titre d’un article du monde est, ô combien, éloquent :
Harcèlement scolaire : dans un collège de l’Aisne, des élèves font équipe avec les personnels pour « briser la loi du silence »
Briser la loi du silence ! On se croirait dans l’ancienne Italie de la mafia. Entendons-nous bien, nous parlons d’école et d’élèves.
Les choses sont allées trop loin, si loin qu’on ne peut les résoudre par des cours d’empathie ou bien par un numéro de téléphone gratuit et anonyme.
Cette loi du silence ; ce harcèlement dans les écoles ; son impunité, signent l’échec d’un système scolaire voulu par ceux de mai 68. L’échec même du système social qu’ils ont façonné.
Le harcèlement s’inscrit dans une évolution générale des sociétés européennes, particulièrement française.
Le harcèlement scolaire, n’est qu’une apparence de quelque chose de sous-jacent et de souterrain, la profonde mutation des valeurs en Occident.
C’est, justement, ce que je dénonce dans mon ouvrage, Transfiguration de l’humain en Occident. La naissance de la monade.
Je crains bien que nous ne soyons parvenus au point de non-retour, où, tout ce que l’on pourrait entreprendre serait bien vain.
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