LIBERALISME, SOCIÉTÉ, UTILITARISME

LIBÉRALISME ÉCONOMIQUE, LE RETOUR À L’ESPRIT DU 19e SIÈCLE. 4 sur 6

Le thème, de ce jour, les vraies causes de la réussite du libéralisme économique, France et Angleterre.

Je rappelle que je vous propose une série de vidéos et d’articles, portant sur le libéralisme économique. Il serait judicieux, de visionner mes précédentes publications, sur ce même sujet. À la fin de ce cycle, un fichier PDF vous sera proposé, en téléchargement gratuit. Il regroupe le texte de l’ensemble de ces vidéos. Pareillement, vous pouvez lire ces textes sur mon blog, abdesselamebougedrawi.com. Commençons, donc le thème, de ce jour, les vraies causes de la réussite du libéralisme économique, France et Angleterre.

Une réussite due à des circonstances de l’Histoire

Beaucoup de jeunes entrepreneurs avancent l’idée que le libéralisme a apportée abondance et bien être pour l’humain. Comme je l’ai déjà dit, ce ne fut que récemment et de façon temporaire. Quand on y regarde de près, la prospérité de l’après-guerre ne fut certainement pas due au libéralisme économique, mais à une condition historique spéciale :

–  L’Angleterre et la France étaient les deux pays leaders. Il n’y avait aucune concurrence sérieuse face à eux. Leur prospérité était due à ce contexte.

– La présence de colonies. En effet, après la guerre, la France et l’Angleterre disposaient de colonies. Cela constituait autant de marchés faciles. Lorsque la France fabriquait des Peugeot, elle était assurée de la vendre au Maroc, en Algérie, en Tunisie et dans d’autres pays de l’Afrique. En contrepartie, elle pouvait acquérir de la matière première, de la main-d’œuvre, et de la nourriture à des prix dérisoires.

– Il y avait encore, à cette époque de sortie de guerre, une certaine morale qui freinait quelque peu les ardeurs de profit des certaines entreprises. De plus, il existait une solidarité familiale et sociale qui aidait à surmonter les effets des crises. Également, une solidarité interprofessionnelle. En effet, lorsqu’il y avait des conflits, il n’était pas rare de voir des agriculteurs apporter de la nourriture aux grévistes de l’industrie.

Voici ce qui explique l’État providentiel des années glorieuses. Ceci pouvait être le cas de n’importe quel système économique, et non pas spécifiquement libéral.

Actuellement, un ordre économique nouveau

À l’époque actuelle, beaucoup de pays se sont lancés, à leur tour, dans le libéralisme économique avec la recherche de la productivité et du bénéfice. Les anciennes puissances ne sont plus les seules à imposer leurs volontés. Elles doivent se soumettre à cette même logique du libéralisme, qu’elles ont tellement encensé. Les pays anciennement colonisés se lancent dans la production. Finalement, tout le monde se met à produire, la même chose !

Or, pour se démarquer, un pays devrait, non seulement innover, mais recourir à des moyens de concurrence déloyaux. Il s’agit d’une question de survie. Nous sortons de l’esprit même du libéralisme économique. À moins que nous entrions, dans ce que proposait déjà Bernard Mandeville dans la fable des abeilles, il faut être tricheur pour s’enrichir, et créer cette hypothétique prospérité. La prospérité d’un pays se fait, nécessairement, au détriment de l’appauvrissement d’un autre !

Un libéralisme économique éloigné du confort de l’humain

Pour survivre au sein d’une concurrence féroce et déloyale, les entreprises n’ont d’autre issue que d’innover constamment. Malheureusement, les seules innovations rentables sont bien loin du confort de l’humain.

On le constate, le libéralisme économique produit des objets de consommation, dont on pourrait facilement se passer. Plus rien n’est orienté vers la santé de l’homme, et son bien-être.

Il y a un vrai décalage entre la production que l’on voit quotidiennement, et les besoins vitaux de l’individu.

Avec la surenchère de la production, on risque de s’éloigner de plus en plus de ces besoins.

Tout se passe comme si la survie d’un système était un objectif suprême, qui l’emporte sur toute autre considération, y compris la raison.

Il s’ensuit un engrenage où on produit pour produire, où la production se fait pour la production, sans tenir compte des besoins de l’humain. Les conséquences et les prix à payer en sont incalculables.

On l’a bien vu avec l’épidémie virale de la Covid, rien n’a été prévu par la pensée libérale pour préserver l’humain d’une telle calamité. Il n’y a aucune avancée pour certaines maladies rhumatismales, cancéreuses…

Dans le sillage de cette frénésie vers la production, il y aura d’autres dégâts collatéraux, confort de vie, loisirs, sens de la famille, etc.

@abdesselam.bougedrawi

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