Aujourd’hui, je m’interroge sur les origines des lois. La question essentielle est, à quel moment les lois sont apparues. Jean-Jacques Rousseau, à travers sa fiction, l’état de nature, s’interroge sur les raisons qui poussent des hommes à la servilité.
Je rappelle qu’il s’agit d’un raccourci historique, utilisé par Rousseau, pour expliquer les évolutions des rapports entre les humains. Je reprends, à mon compte, cette même fiction.
Au début, lorsque les humains apparurent sur terre, ils étaient peu nombreux. Leurs rencontres étaient fortuites, aucune loi ne les régissait.
Secondairement, lorsque leur nombre s’accroît, et pour de multiples raisons, ils s’organisent en communautés. Ces communautés étaient basées sur les entraides et sur les solidarités. Aucune loi ne venait régir ces instances humaines.
Toutefois, une personne déclare qu’un terrain lui appartient. Ce terrain était un bien commun. Personne ne put s’opposer à cet usurpateur. Ce fut la naissance de la propriété privée.
Justement, pour préserver les privilèges de ces biens acquis illégalement, les nouveaux maîtres créent les premières législations. Leur but ne fut pas la préservation de l’intérêt général, mais exclusivement, la préservation des acquis de quelques-uns.
Ces lois primitives ont donc cette caractéristique d’être iniques. Probablement, c’est dans les injustices qu’apparurent les premières règles.
L’histoire nous montre que les sociétés vécurent longtemps sur des législations iniques et abusives. Ce ne fut que progressivement que des penseurs tels que Montesquieu, Rousseau, réfléchissent sur des alternatives.
Rousseau propose son contrat social, Montesquieu son esprit des lois.
Cependant, on arrive à cette situation, il faut constamment créer des lois pour contrecarrer les méfaits des précédentes.
Progressivement, un équilibre fragile s’installe. À chaque fois que les individus possèdent de la clairvoyance, ils sont en mesure, collectivement, d’influencer sur la législation. À l’inverse, lorsqu’ils se résignent les lois deviennent de plus en plus contraignantes, tandis que parallèlement, les libertés individuelles s’amenuisent.
En ce moment en Occident, insidieusement, s’installe la résignation collective. Sans que l’on s’aperçoive, graduellement, s’établit l’esprit des lois primitives. Ces lois, je le rappelle, n’ont de but que celui de préserver les richesses et les privilèges de quelques-uns.
Je décris ce phénomène dans deux de mes ouvrages :
– Désagrégation, paupérisation de l’Union européenne, retour des nationalismes.
Mes deux essais sont disponibles sur Amazon en tant qu’auteur indépendant.
C’est dans mon ouvrage, transfiguration de l’humain en Occident, la naissance de la monade, que je vais au fond des choses. J’y décris comment cet esprit de la résignation s’installe.
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