ÉDITO
Dans ma publication, ECRiTAU mag, je vous propose ma réflexion sur les grands thèmes des temps présents. Ou du moins ceux que nous subissons régulièrement de la part des intellectuels médiatisés et célèbres.
La force de persuasion des grands penseurs du passé ou du présent est si forte et tellement présente que nos esprits s’éloignent du discernement pour adopter les croyances. Des croyances que nous transformons par un processus mental en tant que certitudes et en tant que connaissances.
Ceci constitue le résultat navrant d’un interminable mécanisme de traitement de la pensée. Dans mon ouvrage, Discours sur les influences et les manipulations des esprits en Occident, en me servant de la fiction de Jean-Jacques Rousseau, l’état de nature, je démontre que la principale caractéristique humaine est représentée par sa tendance à être influençable.
Lorsque les croyances s’établissent dans notre imaginaire, elles commandent notre univers mental dans son ensemble. Il devient délicat d’en prendre conscience. Encore plus difficile de s’en débarrasser.
La croyance se transforme en savoir, ensuite en connaissance. Souvent en connaissance universelle. L’universalité en Occident constitue le sujet de mon dernier essai.
Dans mes propos, il n’est pas question de croyances religieuses, mais de celles philosophiques en provenance de penseurs tels que Platon, Socrate…
Il en résulte une soumission totale et complète des esprits à des auteurs, simplement parce qu’ils possèdent une renommée, ou encore, parce qu’ils représentent des symboles des pensées anciennes. La pensée de quelques philosophes que l’on voudrait emblème du passé, se transmet de génération en génération en tant que doctrines que l’on ne saurait contester. Lorsque les grands s’expriment, les petits se taisent, affirme un philosophe contemporain. La croyance philosophique se transforme en un endoctrinement. Le contester représente l’ultime blasphème que l’on punit, faute de représailles physiques, par le bannissement. La cancel culture est une manière éclatante de procéder.
Dans les années 50, puis 60, l’emprise des esprits par l’existentialisme de Sartre fut si intense qu’elle conduisit plusieurs générations vers une désespérance. Servile et volontaire.
En même temps, par sa philosophie de l’absurde, Camus obtint un résultat analogue. Aussi puissants et célèbres fussent-ils, ces deux philosophes, progressivement, connaissent l’oubli dont j’espère qu’ils n’en sortiraient jamais.
L’absurde de Camus, ainsi que l’existentialisme de Sartre représentaient tant une croyance qu’une connaissance par la contrainte. Nulle étincelle interne ne surgissait pour remettre en question ces croyances. À l’inverse, les aveuglements furent tels que l’on repoussait tout esprit de raison.
J’essaye à travers mes écrits de mettre à votre disposition les moyens de réfléchir par vous-même. C’est là que réside la plus belle des lumières. Plus importante que celle de Platon et de Socrate.
Note : mon prochain numéro, ECRiTAU mag, reprendra l’ensemble de mes articles sur le sujet de la croyance, du savoir, de la connaissance et des influences. Il est gratuit et dans un format PDF adapté à une lecture sur Smartphone.
#abdesselambougedrawi #culture #Écrivain #Savoir #connaissance #croyances #certitude #philosophie #intellectuels #Platon #Socrate #manipulation Sartre #camus #absurde #existentialismee