CONDAMNATION DE MARINE LE PEN, UN ÉVÉNEMENT QUI OCCULTE DE SÉRIEUSES INTERROGATIONS

Notez bien, mes propos n’ont pas pour but de critiquer une décision de la justice française. Retrouver mes publications sur Amazon.
Depuis plusieurs années, nombreuses sont les personnalités politiques à être poursuivies par la justice en France. Si les verdicts sont sévères, toutefois, la sanction la plus dévastatrice demeure l’inéligibilité. Elle signifie la fin de la carrière politique de la personne condamnée. Concernant Marine Le Pen, patronne du parti politique le Rassemblement national, le verdict est sévère. Inéligibilité durant une période de cinq ans avec effet immédiat ; peine de prison sous bracelet.
Les réactions à cette sentence sont nombreuses et passionnées. Certains crient au scandale, d’autres que justice fut rendue. Parmi les réactions extrêmes, celles qui consistent à s’interroger si la France est encore une nation démocratique.
Pourtant, quelles que soient les passions, cet évènement judiciaire nécessite une réflexion qui devrait s’orienter vers au minimum deux axes :
– Utilité des partis politiques. En effet, classiquement, dans les démocraties, on considère que les partis politiques représentent un filtre pour empêcher des personnes malhonnêtes d’émerger. En effet, par l’intermédiaire des sympathisants et des adhérents, on ne choisirait que des hommes et des femmes possédants les qualités de moralité nécessaires pour accéder aux responsabilités ultimes. L’ensemble des scandales de ces décennies démontre que ce n’est plus le cas.
– Les juges, aussi intègres puissent-ils être, ne constituent en aucune manière une volonté populaire. Leurs fonctions n’obéissent pas à la loi des urnes. Pour le dire simplement, ils ne sont pas élus par un vote citoyens. Les postes et les fonctions qu’ils détiennent leur sont accordés par un ministère dont le haut responsable, le ministre de la Justice, provient d’une manière directe ou indirecte du pouvoir des votes. Dans les démocraties ils ne sauraient poursuivre, par eux-mêmes, une personne, quelle que soit sa position. Les juges sont saisis selon une procédure légale pour appliquer la loi. Ce n’est pas de leur compétence de codifier, d’une manière ou d’une autre, la vie publique. Ce n’est pas à eux que revient la surveillance de la moralité politique. Ce seront toujours les citoyens les véritables responsables de la conformité des comportements aux normes voulues par les lois et les traditions. Ceci représente la souveraineté citoyenne par rapport à la souveraineté de la nation.
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Un pouvoir important des juges est susceptible de comporter des dérives :
– La même corruption qui touche le pouvoir politique pourrait contaminer le pouvoir judiciaire
– Pour échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires, le pouvoir politique pourrait être enclin à accaparer celui des magistrats. Par conséquent, des ministres pourraient ne choisir que des magistrats acquis à leur cause.
Le rôle primordial que s’approprient les magistrats pour juger directement des élus représente l’échec de la démocratie populaire. Il constitue le corollaire accidentel de la faillite d’un système dévoyé par ses propres promoteurs. Si les juges interviennent dans les affaires des hommes et des femmes de la politique, ceci résulte du fait que ces mêmes politiciens se situent au-dessus des lois, quelles qu’elles soient. Protégés par leurs immunités, ils oublient, parfois, que leur rôle en tant que représentants du citoyen consiste à servir le peuple entièrement, et lui uniquement.
La tâche de représentant des citoyens n’est plus perçue en tant que fardeau, mais en tant qu’avantages liés à la fonction politique. Avantages pour soi, pour sa famille, pour ses amis. J’ai dénoncé cela au cours de plusieurs de mes articles et de mes publications. La tentation est grande pour outrepasser les convenances et les règles dans le but essentiel de s’enrichir, ou de bénéficier de faveurs que l’on ne mérite pas. D’une manière générale, le citoyen par la force de la dictature exercée depuis des décennies par des intellectuels, par celle de la Cancel culture, se trouve démuni devant les agissements des personnes en qui il a placé sa confiance entière. Ainsi, lorsque des magistrats mettent en prison leurs élus, ils ne peuvent que s’en réjouir. Il s’agit d’une erreur fondamentale puisque, si le citoyen porte au pouvoir un candidat, c’est à lui et à lui seul que revient le rôle de le défaire de ce même pouvoir. Tout est fait pour que ce ne soit jamais le cas. Dans la réalité, tout a été mis en œuvre pour maintenir les citoyens dans leur faiblesse en dépit de leur réelle puissance. C’est une affaire bien ancienne que ce genre de manipulation.
On le dit banalement, la nature a horreur du vide. Celui non comblé par le citoyen, se troupe rapidement rempli par les magistrats. Cependant, les magistrats eux-mêmes, comme je l’ai déjà affirmé, peuvent subir les mêmes déviations que les hommes et femmes politiques. La question est, qui pourrait juger les magistrats ?
Finalement, les démocraties européennes vieillissent en même temps que les élus, et globalement toute élite, utilisent les systèmes politiques pour les profits personnels. Je dénonce cette tendance dans plusieurs de mes publications disponibles sur Amazon.
Note : le terme de corruption employée ici possède le sens de dérive.
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