FRANCE, POINT DE NON-RETOUR VERS UNE CRISE ÉCONOMIQUE ET SOCIOPOLITIQUE
À travers mes articles et mes publications, je vous propose de manière claire et didactique, des éclaircissements pertinents sur les grands défis de notre époque. Aujourd’hui, je vous explique pourquoi la crise qui s’installe en France et en Europe est, non seulement inévitable, mais on ne saurait lui trouver une solution. Retrouvez l’ensemble de mes publications sur Amazon.
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Point de non-retour
L’Union européenne, particulièrement la France, se dirige vers une crise tant économique que sociopolitique. La caractéristique remarquable de cette crise demeure dans l’impossibilité de la contraindre. Tous les efforts auxquels on pourrait consentir pour la juguler ne serviraient à rien. Les jeux sont faits. On arrive au point de non-retour dans lequel, quoi que l’on fasse, quoi que l’on veuille faire, quoi que l’on puisse faire, ne changerait en rien à la survenue de cet effondrement.
Un manque de vision sur le long terme
Après la création de l’Union européenne, la vision des intellectuels, des hommes et des femmes de la politique fut la suivante, l’Europe, ensuite le reste du monde. Par extension, la civilisation occidentale par sa suprématie domine le reste de l’humanité. À aucun moment, on ne considérait la possibilité d’un changement radical du monde.
Aveuglé par sa vanité, l’élite dominante se voyait encore en tant que pays colonisateur pour qui il suffisait de vouloir pour obtenir. Comme à l’époque des colonies, en cas de crise, il suffisait de puiser dans les richesses et dans la force de travail des pays occupés.
L’idée même que les anciennes colonies puissent s’émanciper de la France, entre autres, ne les affleure même pas. On continue de mépriser ces pays qui font de tout leur effort pour s’en sortir du délabrement causé par la colonie. Si l’Europe méprise ses anciennes colonies, c’est parce qu’elle considère que leurs populations sont inférieures.
Une condition socio-économique et militaire inédite
Des décennies durant, une partie du monde fut, schématiquement, divisé entre anglais et français. Les Anglais se ravitaillaient dans leur ancien Commonwealth, les Français dans les pays de l’Afrique. Lorsqu’un pays défiait l’une de ces deux puissances on lui déclarait la guerre. L’exemple historique le plus frappant demeure celui de la guerre de l’opium. La Chine, parce qu’elle refusa la commercialisation de l’opium anglais dans son territoire, fut attaquée et vaincue par les Britanniques. Actuellement, pareille attaque est impensable. La Chine est puissante, l’Inde aussi.
Les pays du Maghreb, depuis leur indépendance ont largement évolué, ils n’ont plus besoin ni de la France ni de l’Europe. Pareillement pour d’autres pays africains.
Jusqu’à il y a quelques décennies, le monde était bipolaire. D’un côté, le bloc capitaliste, en face de lui, celui communiste. Il était simple de se ranger d’un côté ou d’un autre.
On assiste en ce moment à un bouleversement qui se produit pour la première fois depuis des siècles. Le nombre de pays puissants augmente pratiquement de manière exponentielle. Puissance économique, puissance culturelle, mais pareillement puissance nucléaire. Dans les années 60, ils ne furent que trois à posséder la bombe nucléaire, en ce moment ils sont neufs.
Ce qui est inquiétant est que l’Europe dans son ensemble est aveugle à ce changement. Elle continue de se comporter comme si elle pouvait donner des ordres aux pays du Maghreb, à ceux de l’Afrique en général.
Une destruction de la solidarité entre citoyens
Généralement, dans les pays où il existe traditions et solidarité humaine, les crises ont peu d’impact. Ceci s’explique par le fait que, dans l’adversité, les peuples, comme on le dit, se serrent les coudes. En France, comme je le décris dans mon livre, transfiguration de l’humain en Occident. La naissance la monade, la solidarité entre humains a été détruite volontairement par l’intelligentsia. Que ce soient les féministes, que ce soient les socialistes, que ce soient encore les philosophes et les penseurs, tous ont contribué à la désintégration de l’esprit de la famille, de l’esprit des traditions, des rapports entre hommes et femmes, des rapports entre parents et enfants. D’une manière générale, l’État se substitue par quelques aides à cette solidarité naturelle. Lorsque survient une difficulté, lorsque l’État est défaillant, la crise ne peut qu’être que dévastatrice chez une nation désunie.
Rôle de la Cancel culture et de la contre Cancel culture
Que ce soit la Cancel culture, ou encore sa contrepartie la contre Cancel culture, elles ont contribué à la création d’une atmosphère de peur de l’effacement. Qu’une personne exprime une opinion différente de celle admise généralement, la voici anéantie. On l’isole, on refuse de l’écouter, on lui interdit les médias. On arrive à cette particularité, bien qu’elle soit garantie, la liberté d’expression se trouve étouffée. Non pas par les gouvernements, mais par des citoyens eux-mêmes.
La Cancel culture, la contre Cancel culture, constituent un élément important de la survenue de la crise prochaine. Pour bien connaître ce phénomène, je vous invite à lire mon essai, Cancel et contre Cancel culture, une méchanceté bienheureuse.
La montée des nationalismes
On eût dit que l’Europe, particulièrement la France, ne tire aucune leçon de son passé. Les mêmes démons qui causèrent la première et la seconde guère mondiale se mettent en place. Je voudrais rappeler qu’au début du XXe siècle la France traversait une période heureuse que l’on appelait, la Belle Époque. Pourtant, rien n’empêcha la survenue d’une guerre en 1914. La particularité essentielle du nationalisme européen est qu’il rend aveugle. Ce n’est plus la réalité et la raison qui commandent, mais bien une passion destructrice. Comme en 1914.
Un climat d’incertitude
Durant les années glorieuses, et même après, les citoyens français possédaient une confiance en leurs dirigeants. Et en les possibilités de leur nation. Ce sentiment était exacerbé par le fameux discours à l’ONU de Dominique de Villepin.
En ce moment, dans un monde fluctuant, dans un monde complètement changé, les incertitudes s’installent progressivement. L’espoir que la situation change s’amoindrit. Malgré les discours flatteurs de partis radicalisés, il n’y a aucune chance pour que la promesse d’une amélioration survienne. Lorsque, au niveau de la nation, l’on arrive à ce sentiment, il est temps de s’interroger sur ses erreurs. Étant capable de le faire ?
Corollaire
À travers cet article je ne peux que vous fournir un aperçu sur une crise qui se met en place et contre laquelle il n’y a plus de possibilités. La ligne rouge a été largement franchie. Les perspectives de l’UE pour freiner, ou encore pour trouver une solution à cette crise, sont nulles. Il eut fallu prendre des décisions il y a 20 ans.
En ce moment, l’Union européenne subit les conséquences d’un aveuglement induit par Jean-Marie Le Pen, le Front National, la croyance en un choc des civilisations, la Cancel culture. Les mesures que l’on entreprendrait n’auront d’objectifs que de stabiliser la situation pour quelques mois, en fait pour quelques semaines. Allongement de l’âge de départ en retraite, diminution des prestations sociales, réduction du temps de chômage etc. L’ensemble de ces palliatifs n’aura pour conséquence que l’appauvrissement d’une population qui souffre déjà. La crise s’accompagne d’une paupérisation. Je décris cela de façon précise dans mon essai, désagrégation, paupérisation de l’union européenne. Retour des nationalismes.
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