I-TRANSFIGURATION ET ÉVOLUTION DU MONDE
Occident européen, le fardeau d’une configuration mondiale obsolète
Je vous propose une série d’articles ayant pour thème l’évolution inévitable vers un modèle mondial inédit. Au sein de cette transfiguration qui s’installe, les rapports de force entre les nations changent radicalement. Tout ce qui se faisait auparavant, sur quoi repose le monde ancien, disparaît. Des nations et des civilisations puissantes et prestigieuses antérieurement n’ont d’autre choix que de s’adapter au bien de décliner. L’Occident, particulièrement sa composante européenne, se complaît dans le déni radical de l’ensemble de ces bouleversements qui s’installent devant ses yeux. Le réveil, il est déjà là, est rude. Pour bien appréhender ce monde nouveau, il est impératif de comprendre sur quoi reposait l’ancien.
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Occident européen, le fardeau d’une configuration mondiale obsolète
Pays de colonisation
Jusqu’à récemment, c’est-à-dire quelques dizaines d’années, l’univers était schématiquement divisé entre quelques pays colonialistes. Parmi les plus importants, la France ensuite l’Angleterre. Que ce fût la France, que ce fût l’Angleterre, ils occupaient une partie des terres de notre globe. La France avait conquis de nombreux pays africains, l’Angleterre des pays de l’Asie. Au côté de l’empire colonial français, on pouvait opposer, celui anglais, le Commonwealth.
Une économie d’usurpation
Le libéralisme économique accompagnant la révolution industrielle constitua un virage essentiel dans l’ancienne structure mondiale. Les choses étaient simples, on colonisait des pays pour leurs minerais, leurs richesses, leurs esclaves. En contrepartie, on leur offrait des broutilles que l’on nomma, plus tard, effet positif.
L’exemple didactique demeure celui de la guerre de l’opium. Lorsque la Chine refusa l’introduction de l’opium sur son territoire, ceci eut un effet négatif sur l’économie de l’Angleterre qui commercialisait cette drogue. Pour imposer ce commerce, elle envahit la Chine. Ce qui est, on le conçoit parfaitement, strictement impossible actuellement. Ce qui est vrai pour la Chine l’est pareillement pour l’Inde.
Une aura qui n’existe plus
Dans les époques coloniales, l’individu blanc et chrétien par sa seule présence inspirait peur, frayeur et respect. Les habitants des pays occupés, les indigènes, étaient persuadés, par superstition ou non, de la supériorité de l’homme occidental. On lui offrait tout, on lui faisait confiance, on était terrorisé par lui. Progressivement, cette image s’est estompée pour disparaître totalement. Dans les pays d’Afrique, alors qu’il fût craint au siècle de la colonisation, l’individu français est rejeté.
Des pays anciennement colonisés qui progressent
Tandis que les pays colonisateurs continuent de porter un jugement dédaigneux sur des pays africains, ces derniers progressent. Parfois rapidement. La présence de la France, en exemple, n’est plus nécessaire. Au contraire, dans certaines circonstances, elle pourrait représenter un fardeau.
Des intellectuels, des personnes du monde de la politique, des penseurs en tout genre, persistent à considérer les citoyens de ces pays en tant que personnes inférieures. Pourtant, pour la survie de leur nation, ils ont un besoin vital d’une collaboration avec ces contrées. Malheureusement, l’arrogance associée à une estime démesurée de soi empêche toute collaboration avec les anciennes colonies.
En conclusion
L’avenir de l’Europe est sombre. Une population vieillissante, une intelligentsia incompétente, des hommes et des femmes de la politique inconséquents conduisent leur nation vers l’inévitable déclin, les crises interminables, des réformes inadaptées sur l’âge de départ en retraite, et ainsi de suite. Autant la nommer, la confusion. Au sein de ce désordre, l’Occident européen constituera, à coup sûr, un fardeau.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet. Ceux qui voudraient en savoir plus sont invités à lire mes essais suivants :
– La fabrique du choc des civilisations et des opinions
– Désagrégation, paupérisation de l’Union européenne. Retour des nationalismes.
Je poursuis mes propos dans le prochain article.
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