Blog, FÉMINISME, HUMAINS, PHILOSOPHIE, RÉSEAUX SOCIAUX

III QUELLE NOUVELLE MORALE POUR L’HUMAIN NOUVEAU ? TROISIÈME PARTIE

Je vous présente un troisième article autour de mon interrogation. Quelle morale nouvelle pour l’humain nouveau ? On pourrait la reformuler autrement, la morale ancienne est-elle toujours adaptée à notre monde présent ?

Humain nouveau

Dans mon essai, transfiguration de l’humain en Occident. La naissance de la monade, je décris l’humain occidental nouveau. Il possède les caractéristiques suivantes :

– Il n’a besoin de rien d’autre que de lui-même.

– S’il est cynique, ce cynisme est perçu en tant que vertu.

Un exemple ancien permettra aux lecteurs de comprendre le sens de mes propos. Dans une émission de Bernard Pivot, un écrivain connu déclarait à propos de sa compagne devenue alcoolique. Je ne lui ai quand même pas mis la bouteille à la main.

Cette phrase, dure en réalité, fut prononcée avec une profonde indifférence. La notion de compassion disparut. La déchéance de cette femme n’émut à aucun moment cet intellectuel.

Le cynisme vertueux se rencontre chez une partie des personnes cultivées, des philosophes, des journalistes. Cependant, on le retrouve chez des personnalités au niveau culturel non élevé. On pourrait citer, des influenceurs ainsi que des Youtubeurs.

Ils représentent l’homme monade et cynique. Leurs discours, leurs rhétoriques, sont caractéristiques d’un comportement déloyal, profondément égoïste.

Un univers mental orienté essentiellement vers soi-même

Dans mon article précédent, je décrivais une génération orientée envers autrui. L’affirmation ainsi que la perception de soi-même n’avaient de sens que dans la mesure où elles étaient orientées vers un bien-être général.

En ce moment, l’univers mental et émotionnel des individus ne prend en compte que soi-même. Le monde n’est plus perçu en tant qu’entité réelle avec sa souffrance, sa tristesse, son malheur, ses joies, ses espérances. On élabore un univers selon ses propres obsessions. La réalité palpable, celle évidente cesse d’exister pour être remplacée par une représentation de substitution purement égoïste.

Dans cette conception de l’univers, les humains qui ne correspondent pas aux obsessions de ces individus cyniques se trouvent désincarnés. Ils sont expropriés de toute valeur d’être vivant. On les prive de compassion, de pitié, de clémence. Ils ne comptent plus dans la mesure où ce qui est important c’est exclusivement l’homme cynique.

Dans mon essai, le Sycrobsper et les intellectuels, je décris le syndrome de croyance obsessionnelle persistante. Vous en saurez plus sur les personnalités des intellectuels et des philosophes. Le Sycrobsper et les intellectuels est disponible sur Amazon.

Disparition des grandes causes et de l’altruisme

Contrairement aux anciennes générations qui luttaient pour un idéal universel, actuellement l’homme cynique procède par indifférence. La raison est que dans son univers ainsi que dans son imaginaire, le principe même de grandes causes et d’altruisme disparaît. Ce sera toujours moi, ensuite moi.

Si une communauté de compassion se manifeste, on la considérera en tant que paria.

On s’accommode facilement des génocides, pire, on s’y complaît.

Si les grandes causes et l’altruisme disparaissent, inversement, la hargne envers les personnes différentes s’accroît. L’apogée de la sournoiserie est atteint lorsque sous couvert de grandes causes, on ne recherche que son propre intérêt, la satisfaction de ses obsessions.

Usage de procédés amoraux et immoraux

L’une des conséquences directes de l’humain cynique consiste en son immoralité et son amoralité. Si ces deux notions étaient dénoncées auparavant, ce ne peut être le cas actuellement. La morale classique s’étant estompée de manière progressive, la définition d’amoral et d’immoral ne possède aucun sens. En effet, si la morale n’est plus perçue en tant qu’élément sacré des relations humaines, son manque, sa corruption, deviennent absents de l’univers mental.

Le mensonge qui représentait une action immorale majeure s’intègre parfaitement dans les comportements. Il ne s’agit nullement d’un mensonge pour le bien-être général comme dans l’utilitarisme. Mentir ne porte en lui aucune réprobation dans un univers dépourvu d’éthique. L’intérêt général, quant à lui, est quasiment inexistant.

Le féminisme, un exemple de cynisme

Depuis cinq ans, avec #balancetonporc, on assiste à une attaque systématique de féministes contre les hommes. On prête à l’individu masculin toute sorte de caractéristiques. Il est violent, il est vulgaire, il est violeur. Il est inutile de rajouter à cette liste interminable.

Avec le recul, on se rend compte que ce mouvement est motivé exclusivement par une haine contre les hommes et ce qu’ils représentent en concordance avec l’univers mental obsessionnel de certaines féministes. Pour nuire aux hommes, tout devient permis, même les actions immorales.

Le devenir des femmes n’est presque jamais pris en considération. Vous ne verrez nullement des féministes visiter un centre pour jeunes femmes en détresse. Je pourrais affirmer, sans me tromper, cela ne se fera jamais. On arrive à cette conclusion, pour détruire la cible de son angoisse, ici le Masculin, on est prêt à sa propre destruction.

Énormément à dire

Il y aurait énormément de choses à dire sur l’humain nouveau. La morale classique, telle que je la décris dans mon premier article, se trouve totalement anachronique. L’idée maîtresse consiste en ce que la morale ancienne n’est plus adaptée à l’humain nouveau. Il n’est plus possible de demander à ces personnes nouvelles de ne jamais mentir, de ressentir de la compassion, encore moins de se sacrifier pour autrui. Probablement, je développerai ce sujet dans un de mes futurs essais.

Je continue dans un prochain article sur la notion de liberté individuelle extrême.

#Morale #moralekantienne #utilitarisme #moralechrétienne #christianisme #EmmanuelKant #éthique #cynisme #monade #liberté #abdesselambougedrawi #culture #Écrivain #Maroc #écrivainsmarocains #Wokisme