Aller à ma boutique

FINITUDE ET CONDITION HUMAINE. Partie 1

Parmi les grandes caractéristiques que les philosophes prêtent à l’existant, sa condition humaine et sa finitude constituent ce qu’il y a de plus déterminant. Ces deux thèmes reviennent perpétuellement dans les grandes pensées des stoïciens, des épicuriens, et parallèlement dans la sagesse asiatique. La philosophie d’Épictète dans son ensemble ne s’intéresse qu’à ceci.

Ce thème revient de manière récurrente et sous divers aspects dans la pensée de philosophes récents. Que ce soit Sartre avec son existentialisme ; ou encore Camus avec son absurde, l’élément fondateur qui se dissimule en arrière-plan des discours, c’est encore la condition humaine et la finitude.

Retrouvez mes dernières publications au prix défiant toute concurrence de 0,99 €, avant leur publication sur Amazon.

Payement sécurisé

Condition humaine

Cette expression signifie qu’il existe une nature humaine transcendante présente à tous les instants. J’utilise le terme, nature, faute de mieux. Cette condition humaine de l’Être on ne saurait la dépasser, ou encore la changer. Par la philosophie, par la pensée, par le maître philosophe, il pourrait être convenu d’un terrain d’entente avec soi-même. Pour le dire simplement, cette condition, il faudrait s’y adapter, s’y ajuster, ensuite la surmonter.

Finitude

Il est important de distinguer la finitude de la condition de mortel. Être mortel consiste à s’inscrire dans un ordre général du vivant possédant une fin. Globalement, le mortel ne pense que rarement à sa condition, justement, de mortel. L’être simple poursuit son existence, sa vie, se marie, crée une famille, des enfants. Ensuite, lorsqu’il vieillit, parce qu’il est entouré par ceux qu’il a aimé, il quitte naturellement ce que l’on appelle ce monde d’ici-bas. Cette attitude de l’existant pur dans sa simplicité le différencie fondamentalement de la vision philosophique de la finitude.

La finitude c’est être conscient, pleinement et totalement, que nous portons en tant que condition humaine notre propre fin. Fin, en tant que limite de tout ordre existant.

Dans la finitude, il y a une volonté de surmonter par tous les moyens cette condition inexorable et implacable.

La finitude impose une philosophie de la vie. Cette philosophie, on la trouve chez les stoïciens, particulièrement chez Marc-Aurèle. Toutefois, c’est bien Épictète à travers son manuel qui s’y intéresse particulièrement.

Rien n’est autant erroné que la finitude et la condition humaine

La condition humaine suppose que, initialement, il existe une conception de l’humain en tant que, être global. Effectivement, nous portons en nous des éléments fondamentaux, nous avons besoin de manger, de boire, de dormir, de nous vêtir. Épicure, en son temps, définit ces besoins. Dans mon essai, discours sur l’universalité en Occident, j’aborde de manière détaillée et didactique les besoins universels de l’humain. Il est important de considérer le point suivant. Ceci caractérise tous les êtres vivants évoluant sur terre. Animaux, et végétaux compris dans certaines conditions. Probablement, devrons-nous plutôt parler de conditions de terriens et non pas d’humains.

La finitude en tant que notion philosophique est une création issue des esprits des philosophes et des sages. Le citoyen moyen, les hommes et les femmes n’en font, certainement pas, leur crédo ou leur dogme. Ils vivent, ils vieillissent, ensuite ils meurent.

Retrouvez mes dernières publications au prix défiant toute concurrence de 0,99 €, avant leur publication sur Amazon.

Payement sécurisé

Des conditions humaines

Le soufisme représente de manière schématique et succincte la partie spirituelle de l’islam sunnite. Lorsque l’on demande aux soufis de définir leur discipline ils répondront ceci : il y a autant de soufismes que de souffles.

Cette réponse signifie qu’il n’existe nullement un modèle de soufisme ou du soufi. Chaque vivant, chaque existant, constitue quelque chose de différent. Par extension, il n’y a nulle condition humaine, il y a simplement des humains.

Je peux affirmer que le soufisme porte en lui, malgré son humilité et sa simplicité, une vision pure et juste de l’Être et de l’existant.

Je poursuis ma pensée dans mon prochain article. Je vous propose de prendre connaissance avec la vision de Ibn Tofeyl à travers son conte allégorique, Hay Ibn Yakdane. Plus particulièrement sa conception des essences humaines.

#Finitude #condition humaine #stoïcisme #stoïciens #Épictète #mortel #IbnTofeyl #Camus #Sartre #absurde #existentialisme #abdesselambougedrawi #culture #Écrivain #Maroc #écrivainsmarocains