DU MARCHÉ COMMUN À L’AUTARCIE

Dès sa création, l’Union européenne contenait en elle-même sa propre contradiction, celui du principe du marché commun. Nombreux furent les décideurs politiques à évoquer le formidable marché d’échange européen. Ce marché d’échange libre se concrétise avec la fin des frontières et l’adoption d’une unique monnaie, l’euro.

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Au début, ce fut l’euphorie puisque effectivement les échanges à l’intérieur de l’Union furent à l’origine d’une importante prospérité économique et sociale. La communauté représentait le modèle exemplaire à imiter et à suivre.

Mais, ceci c’était au début lorsque le restant du monde était faible. Ni la Chine, ni la Corée, ni le Brésil, ni l’Inde ne constituaient les puissances économiques que l’on connaît de nos jours. Auparavant, l’économie en Europe ne dépendait que de son bon vouloir. Il suffisait de demander pour obtenir.

Un exemple ancien, mais didactique, au XIXe siècle l’Angleterre puissante impose par les armes le commerce de l’opium à la Chine. Ce genre d’agissement ne serait plus toléré ni par la Chine ni par aucune nation.

L’UE, du fait même de son arrogance, de son manque de clairvoyance, ne conçoit même pas l’idée qu’il puisse exister des défis économiques pour elle. Elle persiste dans le déni. Les amplitudes de ventes à l’international pour certains pays se rétrécissent. Dans un système capitaliste libéral, si vous cessez d’innover et de vendre, vous dépérissez. Là où l’Union agit par le mépris, d’autres pays tels que la Russie agissent par la considération. C’est le cas de l’Afrique où la Russie s’installe progressivement.

Il est possible de persister dans le principe d’un marché commun, en ce sens que les pays de l’union ne procèderaient qu’à du commerce entre eux. C’est du reste ce que fait l’Europe avec ses restrictions. Elle s’enferme sur elle et sur ses idéologies. Cela s’appelle l’autarcie.

Aucun pays ne saurait survivre économiquement en dehors du reste du monde. À moins de disposer d’une solidarité entre les citoyens sans le moindre défaut. Ce n’est plus le cas. De plus, pareilles solidarités de partage ressembleraient à s’y méprendre au communisme si décrié.

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