Les émeutes qui se déroulent en Angleterre sont préoccupantes. Préoccupantes, puisque l’interprétation qu’on leur accorda est erronée.
Préoccupantes, puisque, à aucun moment, on ne mesure la gravité du danger qu’elles représentent. En premier lieu, pour l’Angleterre elle-même.
Comme c’est l’habitude, actuellement, en Occident, on désigne les immigrés en tant que responsables des malheurs qui surviennent. Jamais, soi-même.
La violence contre les immigrés en Angleterre, n’est que le prolongement historique d’événements que l’on s’empresse d’occulter.
Les brutalités urbaines à Dublin, entre protestants et catholiques, sont le reflet d’une violence, autant barbare qu’inutile. En effet, quel intérêt pour les protestants à défiler dans les quartiers catholiques pour les défier ? Rien, sinon la mort
Les bestialités de l’hooliganisme du football représentaient, pareillement, un aspect de cette violence anglaise. Ce phénomène est oublié, mais il représentait, à son époque, l’apogée de la violence lors des matches de football, et même en dehors des matches. Il était prudent, le soir d’une défaite d’une équipe de football, de rester cloîtré chez soi. Du fait de cette barbarie, les supporters anglais furent interdits des terrains en Europe.
Les émeutes en Angleterre ne sont que le prolongement de cette brutalité historique. L’ensemble des intellectuels, des hommes et des femmes politiques, ainsi que de l’élite pensante se trouve dans le déni de sa propre nature. On montre du doigt autrui.
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