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V-LE ROMANTISME ALLEMAND, NOVALIS, UNE MORT, UN DEUIL, LA NUIT

Novalis, qui mourut à l’âge de 28 ans représente, la perpétuelle incarnation, d’un romantisme qui meurt le jour, et qui renaît la nuit. La nuit, linceul mortuaire d’un Novalis accablé, par le chagrin d’une jeune Sophie, son amour éternel, qu’il perdit.

La mort précoce de Novalis, celle de Caroline vanne Günderode, représente le sang à verser pour que surgissent, du fonds des ténèbres de notre conscience, ce sentiment profond, que quelque chose d’indéfinissable nous entoure.

Parce qu’il perdit Sophie ; parce que lui-même était souffreteux ; parce qu’il interroge la nuit, Novalis représente l’incarnation d’un idéal du romantisme.

On eût dit, que l’âme de ce poète voyage à travers le temps. Dans le passé, elle émut les poètes qui contemplaient les astres.

L’âme de Novalis, parcours les décennies, pour se réincarner dans les futures par la lecture de sa poésie.

Non seulement Novalis est romantique, il transforme ses lecteurs en romantique.

Extrait des hymnes à la nuit

Maintenant, je sais quand sera le dernier matin, quand la Lumière ne chasse plus la Nuit et l’Amour, quand le sommeil ne sera plus qu’un rêve d’une éternelle et insondable Unité. Je sens en moi une céleste langueur. Long et épuisant fut pour moi le pèlerinage au saint Sépulcre, accablante la croix.

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