À l’image des représentants du peuple, progressivement, le contre-pouvoir constitué par les journaux, par les intellectuels, par les médias, prend conscience de sa propre force. À leur tour, ces élites rechercheront la richesse, la puissance, la notoriété. On le sait, l’honnêteté ne paye pas. Les journalistes, les écrivains, les intellectuels, les hommes et les femmes d’influence deviennent, à leur tour, des experts du système, ils en connaissent les finesses. Une même union sacrée est partagée par les représentants du pouvoir, et ceux du contre-pouvoir. Une union sacrée qui consiste à protéger les acquis, c’est-à-dire les privilèges, comme sous l’ancien régime.
Les intellectuels finissent par s’engager dans une direction, ou dans une autre, en fonction de leurs propres avantages, et de leurs propres intérêts. Pis, il se crée une force de destruction de toute pensée émergente et innovante. C’est la dictature de la pensée, suivie par sa standardisation, ensuite, l’ultime étape, la cancel culture que j’ai déjà abordée dans mon livre, Cancel et contre cancel culture, une méchanceté bienheureuse. Ouvrage disponible en tant qu’auteur indépendant sur Amazon.
En fin de compte, la démocratie se transforme en un système au profit de l’intelligence cardinale. Cette élite, pour préserver ses avantages, comme du temps de la féodalité, est prête à tous les excès, et à toutes les radicalités.
Sous la démocratie dévoyée et à la merci des intellectuels, non seulement on assiste à une pensée dirigée, mais complétement amoindrie. Progressivement, l’imagination du citoyen se rétrécit, ses horizons restreints par l’élite dominante.
Ce qui est préoccupant est que, justement, cette élite ne possède, ni génie, ni éclat, et certainement, aucune gloire.
Auparavant, lorsque les philosophes possédaient quelques qualités, ils arrivaient, malgré tout, à hisser le niveau général des citoyens. Actuellement, du fait même de leurs insuffisances, ils conduisent leurs nations, et même au-delà de celles-ci, vers les appauvrissements de toutes formes de pensées, qu’elles fussent intellectuelles ou non.
Cette élite pensante se contente de répéter les mêmes arguments et de reproduire la même pensée. L’un des exemples les plus frappants, est celui du choc des civilisations, repris à l’unisson par une multitude d’écrivains, et de politiciens.
Finalement, on arrive à une accumulation des effets. Je vous en propose le cheminement schématique.
Les penseurs despotiques, ensuite, la pensée tyrannique, puis, le terrorisme intellectuel, L’uniformisation et la standardisation de la pensée. Le point culminant est représenté, par la pensée dirigée
À ce stade ultime, on arrive à un point de non-retour. Quoique l’on fasse pour établir une situation normale, on n’y arrivera jamais.
Comble de l’ironie, on désignera comme coupable, une population méritante et travailleuse.
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