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Cet article est un hommage à Flora Tristan, Catherine Ribeiro. Également à Arlette Laguiller à laquelle je souhaite longue vie.
Depuis quelques décennies, je m’interroge sur l’échec du communisme tel qu’il est proclamé par la presse occidentale. Si l’on considère la révolution russe de 1917 en tant que point de départ du communisme, quelles conclusions pourrais-je définir 1 siècle plus tard.
Un siècle représente, à tout bien considéré, une durée insuffisante pour porter un jugement équitable sur un mouvement majeur tant économique que socioculturel.
Une difficulté supplémentaire repose sur le choix des critères pour annoncer la réussite ou l’échec du communisme. Ces critères devraient être suffisamment explicites, reproductibles, objectifs. Leur qualité essentielle est qu’ils peuvent s’appliquer indifféremment tant au communisme qu’au capitalisme.
Débuts et fondements du communisme
Si le communisme trouve son expression la plus éclatante au XIXe siècle avec les grandes idées de Karl Marx, Engels, Flora Tristan, le thème de la mise en commun des biens est ancien. D’une certaine manière, il existe dans l’Atlantide de Platon une forme rudimentaire de la mise en communauté des biens. Dans ce mythe, l’argent n’a pas de cours, personne n’est suffisamment pauvre pour se vendre, ou bien riche pour acheter les autres. Même si la société est hiérarchisée, elle n’est pas basée sur l’exploitation des plus démunis.
Ensuite, c’est Jean-Jacques Rousseau. Dans son état de nature, il est question d’une option de société analogue. Au début, il existait une communauté dans laquelle la propriété privée n’existait pas. Les premiers humains s’entraidaient ordinairement. Aucun n’était suffisamment riche pour exploiter les autres, inversement, personne n’était suffisamment pauvre pour vendre sa dignité.
Cependant, c’est à partir de l’ouvrage de Flora Tristan, Union ouvrière, ensuite du manifeste du parti communiste, que l’on s’oriente vers un système socio-économique voulu scientifique.
Le communisme, ce n’est pas seulement le marxisme
Si Karl Marx et Engels représentent la forme la plus aboutie et la plus renommée du communisme, il faudrait s’abstenir de penser qu’elle est l’unique.
L’anarchisme en tant que philosophie constitue une autre forme de la mise en commun des biens. Cependant, dans cette vision toute forme de gouvernement disparaît.
Le socialisme, ainsi que des mouvements apparentés, s’engage dans des voies moins radicales.
Le point commun de ces flux consiste en leur rejet de la propriété privée. Ou au moins dans sa régulation.
La révolution bolchevique de 1917 est-elle un échec ?
Généralement, cette interrogation est abordée sous l’angle du stalinisme. Que Staline fût un tyran, cela s’entend. Cependant, quel que soit ce que l’on pourrait penser de cette figure, il est important, dans un esprit d’équité, de procéder aux mêmes jugements concernant le système capitaliste.
J’ai déjà abordé ce thème à plusieurs reprises. En particulier, un dossier gratuit vous est proposé en téléchargement dans le cadre de ma revue gratuite, ECRiTAU mag. Pour l’obtenir, rendez-vous à mon site ICI.
De manière analogue, la même interrogation s’impose concernant la Révolution française. En effet, on sait que les révolutionnaires de 1789 ont commis les pires des atrocités. Guerre de Vendée, noyades de Nantes…Ensuite, ce fut Napoléon et la dictature. Les barbaries commises lors et après la Révolution surclassèrent largement l’ensemble de celles de l’ancien régime. On se garde bien de procéder à la moindre rétrospection concernant cette partie de l’histoire française.
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Le stalinisme fait partie d’un schéma classique des bouleversements historiques
Toute proportion gardée, et quel que soit l’opinion que l’on peut avoir sur Staline, il fit de la Russie un pays puissant, moderne internationalement et respecté.
Si, effectivement, à la mort du despote nombreux furent les Russes à s’en réjouir, en ce moment, le culte de Staline en tant que patriote s’installe progressivement. Cependant, il est important de préciser qu’il est question d’un stalinisme teinté d’un retour à la gloire ancienne d’une Russie tsariste. Il serait faux de juger le communisme en se basant sur le stalinisme.
Qu’en est-il du communisme finalement ?
Il est fondamental de comprendre que les mouvements socioculturels, à leurs commencements, s’accompagnent de l’enthousiasme populaire. Ce qui explique leurs réussites initiales, souvent éclatantes. Ceci est vrai pour le capitalisme, pour la démocratie, pour la religion… Ceci représente un comportement humain que j’explicite dans plusieurs de mes essais disponibles sur Amazon.
On peut conclure que le marxisme dans sa forme pure ne put s’imposer. Il demeure en tant qu’utopie. Néanmoins, on pourrait faire la même constatation concernant le capitalisme tel qu’il fut annoncé par Bernard Mandeville, David Ricardo, et Adam Smith. La condition ouvrière a été largement documentée.
La réussite de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie, de la Biélorussie constitue une preuve des avantages de systèmes socio-économiques largement inspirés du communisme originel. Il est question d’une réussite qui n’est pas basée sur des critères de l’Occident. Dans mon essai, discours sur l’universalité en Occident, je développe de façon claire et didactique mon opinion.
Le stalinisme, malgré ce qu’il représente, inspira des mouvements sociaux, politiques et culturels, à travers le monde. Que ce soient les syndicats, que ce soient des partis politiques, que ce soient des mouvements de révolte de jeunes, il y a la présence de la flamme du communisme, et pourquoi pas du marxisme.
Certains se réclament toujours du trotskiste, d’autres du léninisme, ou bien encore du Guevarisme. Même s’il n’en détient certainement pas l’exclusivité, le communisme est à l’origine d’un élan de solidarité et de recherche de justice sociale. Tout semble indiquer que cette dynamique est toujours présente.
Un aspect du communisme est généralement occulté. Le rôle que joua l’ancienne Union soviétique dans l’amélioration des conditions de pays du tiers-monde. En effet, l’ancien empire soviétique procéda à la formation de cadres africains, sud-américains. Parallèlement, il envoya des aides considérables à ces mêmes continents.
En conclusion
Si le communisme est proclamé en tant qu’échec, cela demeure un point de vue d’une élite dominante occidentale. Autant dire une vision erronée.
La crise qui s’installe progressivement et qui appauvrit le monde capitaliste, tout en préservant celui communiste, constitue une preuve supplémentaire que le communisme en tant qu’idée générale demeure une réussite. Inversement, le système capitaliste se dirige vers un échec total et complet. Tel que je le souligne dans l’un de mes dossiers à télécharger gratuitement, en ce moment, nous assistons au retour du capitalisme dans son esprit le plus dur.
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