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CONTRE ANALYSE, UN ENTRETIEN AVEC FRANCIS FUKUYAMA PARU DANS LE MAGAZINE L’EXPRESS

Le titre est le suivant : Francis Fukuyama : À court terme, le monde devient de plus en plus civilisationnel.

 L’article se poursuit avec ce paragraphe :

Pour le chercheur à l’université Stanford et père de la « fin de l’histoire », Donald Trump a fait basculer les États-Unis dans le camp de la Russie. Malheureusement, nous sommes dans une situation où les choses doivent empirer avant de pouvoir s’améliorer », avertit-il…

Note : le best-seller de Francis Fukuyama est intitulé, la fin de l’histoire et le dernier homme.

La fin de l’histoire, une doctrine absurde Francis Fukuyama

Francis Fukuyama est le promoteur d’une théorie aberrante, celle de la fin de l’histoire. En réponse à son ouvrage, j’ai publié moi-même un essai portant le nom de, la fin de l’histoire n’aura pas lieu. Disponible sur Amazon.

Je vous présente succinctement cette théorie : la démocratie libérale représente le meilleur système possible. Il est à l’origine de paix sociale dans les nations. Toutes les nations auront tendance à l’adopter. Lorsque la démocratie libérale devient prépondérante, les nations, puisqu’ils vivent dans la prospérité, n’auront plus besoin de se faire la guerre. Ce sera la fin de l’histoire en tant qu’événements que l’on rapporte dans les manuels. Le dernier des hommes veut dire que, puisqu’il y a prospérité, aucun humain n’entreprendra de grands projets. Donc l’homme fabuleux, tel que Napoléon, cessera d’exister. Pour ceux qui voudraient connaître cette théorie de façon précise, je leur conseille la lecture de mon ouvrage cité plus haut.

Comme je le déclare, justement, l’histoire présente que nous connaissons démontre la théorie grossière de Francis Fukuyama ainsi que ses erreurs. J’explique tout cela de manière didactique dans mon livre.

Francis Fukuyama récidive avec le monde civilisationnel

Les propos et les essais de Francis Fukuyama ne représentent qu’une extension sidérante de son erreur première. Incapable de se remettre en question, l’auteur reprend à l’infini la même symphonie. Aussi, que pourrait être ce terme de monde civilisationnel ? Dans l’esprit de Fukuyama, un monde civilisationnel est celui qui aura adopté, toujours, le système libéral et démocratique. Les choses s’arrêtent ici, le reste ne représente que du remplissage indigeste.

Pour le dire simplement, le monde civilisationnel est c’est lui qui aura adopté des élections libres. Qui se délecte de bavardages insipides par des intellectuels retors sur les droits de l’homme. Le lecteur sait de quoi je parle. Dans l’option de Francis Fukuyama, l’humain, en tant que tel, ne constitue qu’un élément subsidiaire.

Civilisationnel ne signifie nullement humaniste

Pour mériter la qualification de civilisationnel, au sens d’humanité, une nation devrait garantir aux citoyens des éléments de base. Dans un chapitre de mon ouvrage, discours sur l’universalité en Occident, je précise les besoins universels de l’humain.

Je vous propose un extrait de mon ouvrage :

POUR MÉRITER LE TERME DE CIVILISATIONNEL, UNE NATION DOIT GARANTIR AUX CITOYENS DES BESOINS UNIVERSELS

Des besoins vitaux

Il existe des besoins universels liés à notre condition d’humain. C’est-à-dire des nécessités sans lesquelles la vie individuelle se trouve menacée.

Aucune personne ne peut s’abstenir de manger ni de boire. Il s’agit de besoins cruciaux, inéluctables, transcendants et universels. Aucune idéologie, aucun système, ne peuvent passer outre.

On ne saurait les séparer de la nécessité d’être en bonne santé, de vieillir dignement. S’ils n’affectent pas directement la survie, ils possèdent un rôle important dans son maintien.

Il est fondamental de satisfaire ces besoins en premier lieu avant de penser aux autres qui sont, à bien considérer, philosophiques.

Au Maroc, l’adage suivant est très évocateur de ma pensée :

— De quoi as-tu besoin, Monsieur le nu ?

— D’une bague, Monseigneur.

Ici, le nu fait référence à une personne qui, bien qu’elle soit dans le plus grand des dénuements, demande le superflu et certainement pas le vital.

Il est nécessaire de comprendre cette notion de base, puisqu’elle implique que les besoins universels et transcendants doivent, en premier et obligatoirement, garantir ces contraintes vitales. Ensuite, on pense aux autres nécessités.

Il est immoral d’enseigner la philosophie de Platon tout en occultant la faim et le désespoir de ceux à qui on propose pareil enseignement. D’autant que les enseignants, eux-mêmes, mangent à leur faim, à profusion, sans que cela les affecte le moins du monde. Drôle de philosophie que celle-ci !

Note : on pourrait m’opposer l’argumentation suivante. C’est par cet enseignement sévère et leurs privations que ces élèves réussiront, puis connaîtront l’opulence. Il s’agit d’un argument que reprend la bourgeoisie à son compte. Dans les faits, le pauvre le restera indéfiniment, le riche le devient davantage. C’est une manière de flatter les peuples.

Il est impérieux de bien le comprendre, ce n’est pas une vision de l’esprit, cela correspond à une réalité répandue. En effet, il est fréquent que des penseurs s’indignent de la misère dans le monde autour d’un repas copieux au caviar chez Maxim’s.

Michel Onfray est le représentant parfait de ce style de malsain cynisme. Il propose une littérature pour le salut des Français, mais exclusivement en direction des gens nantis. Les pauvres, les miséreux, ceux qui travaillent dans des conditions désolantes dans des hôtels ou dans des restaurants, ne le concernent pas. Il fait fi de tous les besoins de base de ses compatriotes pour les mener vers des idéologies telles que le choc des civilisations ou encore les horrifier par une barbarie inéluctable. Grâce à lui les gens oublient leurs besoins vitaux ainsi que leur misère pour sombrer dans une philosophie du désespoir. À ce jeu, il est même excellent.

Des besoins non vitaux, mais indispensables

Parce que nous vivons en société, tout individu doit avoir accès à :

– L’éducation

– La scolarité

– La vie en famille

Probablement, faut-il y ajouter d’autres éléments en fonction des cultures, des nations et des civilisations.

Des besoins non vitaux, mais recommandés

Dans cette catégorie on pourrait placer le droit à la dignité, au logement, au confort contre les intempéries telles que le froid et la chaleur.

Des besoins fluctuants et non nécessaires

Ici, il est question d’éléments variables en fonction des cultures et des pays. On pourrait citer le droit au travail, ainsi que celui à un revenu.

FINALEMENT

Je vous ai fourni une liste agencée pour comprendre qu’un monde civilisationnel devrait commencer par la préservation de la vie humaine en lui garantissant les besoins fondamentaux qui lui sont indissociables. Je voudrais rappeler que dans les sociétés capitalistes, libérales et démocratiques, ce besoin de survie est fréquemment réduit à sa plus simple expression. C’est-à-dire, le minimum pour garantir à l’individu la survivance indispensable pour accomplir les travaux qu’on lui impose. Et pour qu’il ne se révolte pas !

Cette liste est forcément incomplète, mais elle permet aux lecteurs de comprendre le but de ma pensée. Certains pourraient élaborer leurs propres points de vue en se basant sur les besoins vitaux que j’ai énumérés.

À travers cet article, même s’il est long, je ne puis que vous fournir quelques éléments de base concernant un thème complexe et si important. Pour en savoir plus sur notre monde contemporain, je vous invite à vous procurer mes ouvrages disponibles en tant qu’auteur indépendant sur Amazon. Auparavant, vous pouvez les acquérir, sur ma boutique, au prix de lancement de 0,99 €. Je rappelle que le paiement est sécurisé.

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