CORRUPTION DE LA PENSÉE EN DÉMOCRATIE OCCIDENTALE. UNE CONDITION DE CRISE INCOERCIBLE

Ceci constitue le dernier article consacré au dévoiement de la pensée journalistique dans le monde occidental, spécialement en France. Je pense inclure ces textes soit dans un dossier gratuit au sein de ma collection, ECRiTAU mag, soit le publier à titre d’auteur indépendant sur Amazon. Ils feront partie de l’ensemble de mes écrits sur les grands défis de notre époque.

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Ce qui est vrai pour le journalisme l’est pour d’autres formes de pensée

Bien que j’aie pris pour modèle de journalisme, l’idée globale s’applique de manière similaire à toute la pensée et à ce qu’on appelle l’intelligentsia. L’autre élément est que la corruption de la pensée intellectuelle existe à l’intérieur d’une atmosphère dans laquelle il y a présence de la tyrannie sur les esprits, de la Cancel culture, de la pensée dirigée, d’un certain nombre de déviations socioculturelles. J’ai dénoncé ces dérives dans de nombreux essais. Je peux en citer :

– Transfiguration de l’humain en Occident. La naissance de la monade

– Discours sur les manipulations et les influences en Occident

– La fabrique du choc des civilisations et des opinions

– Cancel et contre Cancel culture, une méchanceté bienheureuse

Pensée dévoyée, retrait des réalités

Lorsque la pensée dominante devient prépondérante, s’installe une condition de déréalisation. Progressivement, la réalité tangible se trouve remplacée par une autre qui est d’une part factice, mais surtout absurde dans ce qu’elle est. Par la force de la répétition, par la force de la constance, les opinions des penseurs, des philosophes, des intellectuels et des journalistes, aussi fantaisistes puissent-t-elles être, représentent l’unique référence pour une population à l’esprit géré par sa mise sous tutelle.

D’une manière générale, les sujets perdent cette capacité de réfléchir par eux-mêmes. Ensuite, ils perdent la notion même de sagacité et celle de perspicacité. J’invite le lecteur qui voudrait connaître le processus complexe qui conduit des personnes à perdre la faculté de réfléchir, de lire mon dernier essai, temps, durée, Évènomes.

Lorsque les nations aboutissent à cette situation, en fonction des circonstances, des crises graves peuvent survenir. Sans que l’on puisse leur apporter la moindre réponse.

France, vers une crise incoercible

Actuellement s’installe en France une crise sans fin. Malgré les efforts que l’on pourrait lui opposer, cette crise se poursuivra devant une nation impuissante. Ceci s’explique par quelques points que j’ai souligné dans 2 de mes essais, la France est le déclin, paupérisation et désagrégation de l’Union européenne.

Trois éléments au moins contribuent à cette crise inexorable :

– Une absence de prise de conscience de la crise et de ses origines. Ceci est navrant dans la mesure où, malgré la présence des difficultés de plus en plus grandissante, on réagit par le déni. Tout se passe comme si, la France puissance ne saurait connaître le moindre déclin. Encore moins l’Union européenne. L’ensemble des nations, l’ensemble d’un continent, persiste à se croire dans le passé du colonialisme.

– Une situation complètement erronée. La corruption de la pensée intellectuelle, de telle nature qu’elle puisse être, implique, comme je le souligne, une évaluation falsifiée des conditions socio-économiques. Pire, lorsque l’État pour connaître la condition du pays demande un audit par une agence indépendante, celui-ci est incorrect. La raison tient en ceci, les spécialistes chargés de quantifier la crise basent leurs conclusions sur les écrits et la pensée, erronés, faut-il le rappeler, de cette élite dominante à laquelle j’ai consacré cette série d’articles.

– Une autre explication, elle est majeure, tient en ce que, dans le monde démocratique occidental émerge un phénomène inquiétant, celui de l’amour du pouvoir. Les élus ne pensent qu’à se maintenir dans leurs fonctions, les nouveaux à être élus. Il s’ensuit que, pour persister dans leurs postes, les représentants du peuple occultent la crise, ils la repoussent pour ne pas nuire à leur carrière. Dans certaines conditions, les responsables politiques, à l’inverse, aggravent la situation déjà difficile. Au lieu de la lucidité, ils recourent à des méthodes archaïques et éculées. L’on désigne une population maghrébine méritante, l’on parle de l’entrisme des Frères musulmans. Ceci représente une funeste diversion. En effet, en dépit de ces manœuvres, la crise continue.

En corollaire

Rien n’est pire, rien n’est plus désastreux qu’une situation cruciale que l’on ne comprend pas, ou que l’on feint de ne point comprendre. Lorsqu’une crise s’installe, à ses débuts, il est toujours possible de la restreindre. À condition que la réaction soit basée sur des réalités plausibles.

Le paroxysme survient lorsque ceux-là mêmes qui, par leur incompétence, ont créé les difficultés sont sollicités pour les résoudre.

Lorsque la crise se poursuit dans un climat délétère tel que je le décris à travers mes nombreuses publications, il devient impossible d’apporter la moindre réponse à une condition que l’on ne comprend absolument pas. On arrive au point de non-retour.

La situation actuelle dans l’Union européenne, et dans certains pays de l’Europe généralement, vient de franchir le seuil à partir duquel il n’est plus possible de revenir.

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