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LORSQUE DES PHILOSOPHES S’EMBOURBENT DANS LEURS SOTTISES

Je vous propose ma réaction à un article de philosophie magazine, portant le titre, On implémente des doctrines philosophiques dans l’IA… parce qu’on ne fait plus confiance au jugement humain.Le texte est signé Mathieu Corteel :

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SUITE DE L’ARTICLE

La publication de philosophie magazine se poursuit par ce paragraphe :

L’Intelligence artificielle pénètre de plus en plus dans la vie quotidienne – pour apprendre aux enfants à lire et calculer, pour réaliser sans effort des tâches fastidieuses, pour rédiger nos comptes-rendus de réunions comme pour conduire nos voitures. Mais elle tend à nous faire produire des textes, des choix et des actions qui ne sont plus vraiment les nôtres.

Philosophes et hubris

Selon une habitude acquise depuis Platon et Socrate, les philosophes détiennent le secret des jugements humains et l’universalité. Je ne sais, par quel miracle, des rats de bibliothèque peuvent se prévaloir de telles compétences. Prenez connaissance des œuvres de Michel Onfray, de Michel Houellebecq, d’Albert Camus, des publications telles que celles que l’on rencontre dans philosophie magazine, vous comprendrez le sens de mes propos.

Je vous invite à télécharger, ICI, un dossier gratuit intitulé, défaire Platon.

Une méconnaissance d’un sujet

Je n’ai jamais lu autant de sottises que dans ce court paragraphe. L’intelligence artificielle n’apprend certainement jamais aux enfants à lire et à écrire. Tout au plus, pourrait-elle effectuer une transcription, stupide, de quelques livres écrits par des humains. Ceci rappelle l’introduction de la tablette numérique il y a plusieurs années dans des pays d’Europe. L’on appelait cette expérience, le cartable électronique. Échec complet, projet abandonné. Jusqu’à ce jour, en dépit de toutes les hurlantes déclarations, je n’ai eu aucune connaissance du moindre livre sérieux écrit intégralement par l’IA. À l’exclusion d’un livre américain de 25 pages destiné à apprendre aux enfants l’art de l’épargne de l’économie. Contentez-vous de lire les commentaires désastreux le concernant. ICI.

Quant aux tâches fastidieuses, cela porte le nom d’automatisation.

Je vous propose de prendre connaissance de mes deux essais sur l’intelligence artificielle :

ChatGPT, lorsque les humains se rabaissent au niveau des machines

ChatGPT, la grande mystification

Le constat est affligeant, non seulement l’intelligence artificielle donne des réponses aussi stéréotypées qu’ineptes, mais encore, se trompe lourdement.

Je vous propose de prendre connaissance d’un paragraphe de mon dernier essai, ChatGPT, la grande mystification

Extrait de mon essai, ChatGPT, la grande mystification. Ce paragraphe concerne des livres supposés écrits par l’IA

Début de l’extrait

J’ai effectué quelques recherches sur le net, il n’est question que d’un unique livre écrit par Brett Schickler, écrivain inconnu. La publication elle-même comporte moins de 30 pages, porte le nom de The Wise Little Squirrel : A Tale of Saving and Investing.

Elle vise à aider les enfants à apprendre les bases de la finance ! Pas d’une œuvre littéraire. À bien réfléchir, voici comment, à partir d’un livre très court, destiné à un public d’enfants, sur un sujet bidon – expliquer la finance aux enfants ! – on aboutit à des conclusions apocalyptiques, telles que les écrivains seront au chômage. J’appelle ça de la facétie et de la duperie. Malheureusement, tout un aspect de la célébrité de ChatGPT, si on peut s’exprimer ainsi, est basé sur pareilles mystifications. Ce qui est désolant est qu’à force de bombardement de ce style d’informations fallacieuses, on finit par y adhérer pleinement et volontairement.

Je vous invite à vous amuser en effectuant une recherche sur les termes : livres écrits par ChatGPT, Kindle. Vous rencontrerez alors ces immenses chefs-d’œuvre supposés nourrir notre esprit et mettre au chômage des milliers de grands écrivains. Tout cela est tellement lamentable que j’en suis gêné. Comme le dit le dicton marocain, accompagnons le fou jusqu’à son palier. Jouons le jeu et posons-nous la question fondamentale : ChatGPT est-il capable d’écrire des livres par lui-même ? J’aborde cette question dans le chapitre qui suit.

Fin de l’extrait

Que peut-on dire de l’intelligence artificielle, plus de deux ans après ?

En réalité, un esprit pourvu un tant soit peu de sagacité comprendra, aisément, que ce que l’on appelle IA ne représente que des éléments éloignés de ce que l’on pourrait appeler intelligence. C’est-à-dire :

– Un recyclage de composants existants auparavant. Ensuite, on y accole le terme IA.

– Concernant les tâches fastidieuses, comme les décrits Philo magazine, cela porte le nom d’automatisation du travail. Généralement, les tâches qui se répètent représentent le crétinisme, au lieu de l’intelligence.

– Un reconditionnement d’application qui existe depuis plusieurs décennies. Que ce soit la reconnaissance vocale, que ce soit la correction orthographique de vocabulaire, on leur prête la faculté d’intelligence artificielle. Demander à ChatGPT d’écrire un roman en entier, vous constaterez, par vous-même, le piètre résultat. Être intelligent ne consiste pas à rassembler les phrases et les paragraphes pour en faire un ensemble supposé cohérent. Encore mieux, écrivez un roman, ensuite procéder à sa correction exclusivement par l’intelligence artificielle. Soumettez-le à un éditeur. Ou au moins à un professeur de français sérieux.

Ce qui est désolant est que, en dépit de toute analyse raisonnable, beaucoup persisteront à trouver à la production de l’IA, un quelconque intérêt. Arrivé à ce stade, ce n’est plus sur l’intelligence artificielle qu’il faudrait réfléchir, mais bien sûr notre médiocrité.

L’IA, plutôt un label

Le constat, après plus de deux ans de présence, est que l’IA représente une machine à sous. Un marketing fallacieux. Que ce soit votre Smartphone, que ce soit votre caméra de surveillance, ou encore votre objet connecté, vous payez quelques euros supplémentaires pour un résultat inexistant. Pourvues, ou non, d’intelligence artificielle, des caméras continueront toujours de confondre un gros chien avec un humain, en plus de vous infliger une multitude de fausses alertes. Fausses alertes, intelligentes, certainement. Bien sûr, vous croirez en l’IA plutôt que votre jugement. Il est vrai, des philosophes sont passés par ici. Et par là.

En conclusion

Il serait vain de convaincre des philosophes vaniteux qu’une machine dotée d’une application telle que ChatGPT possède le moindre jugement. Un ordinateur aussi puissant peut-il être, ne sera qu’une machine. Une machine qui ne possédera aucune faculté de jugement, de discernement, encore moins avoir une conscience. S’étendre davantage sur les propos de ce philosophe et de ce magazine ne servirait à rien, tant leur esprit, ainsi que celui de leurs lecteurs sont formatés. Lorsque l’on a cru, fermement, qu’une société telle que Theranos peut fabriquer une machine analysant une myriade de données sur une simple goutte de sang, en dehors de tout prélèvement, on s’affranchit de tout esprit de perspicacité, et de sagacité.

Finalement, l’esprit du jugement, celui de la sagacité, s’est estompé bien avant l’arrivée d’une quelconque IA. La responsabilité incombe, prioritairement, aux intellectuels, aux philosophes, aux penseurs. Ne parle-t-on pas de la tyrannie sur la pensée ? Dans mon ouvrage, discours sur les influences et les manipulations en Occident, j’explique en partie ceci. Ajoutez la lecture de mon essai, la fabrique du choc des civilisations et des opinions, vous parviendrez à une vision autrement différente.

Ce qui forme un individu vertueux, possédant son propre jugement, ce ne seront, jamais, Platon ou Socrate. Mais, une famille aimante, un environnement bienveillant. Mais surtout, l’absence d’aliénation des esprits par des philosophes.

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